Vladimir Vladimirovitch Poutine et les rongeurs sauvages
Quand vous êtes à la tête de l’état du pays-continent le plus vaste du monde, un des hommes les plus puissants du monde, un des plus riches, de quoi pouvez-vous avoir peur ?
Je vous l’affirme, VVP a peur des rongeurs sauvages, une peur telle qu’il n’arrête pas d’entendre leur bruit « crac-crac-crac » causé par leurs dents qui rongent à tous les niveaux la Fédération de Russie.
Comment ai-je pu identifier cette espèce de rongeurs et avoir connaissance de la peur qu’ils engendrent sur le maître du Kremlin ?
Revenons sur les derniers événements qui affectent la Russie, sur son propre sol, cela va des incendies de dépôts de munitions, de la chute des ponts avec le déraillement des trains, de l’opération « toile d’araignée » avec l’attaque de sa flotte de bombardiers à l’explosion sous le pont de X de la Crimée (1)… Etc… Etc… Dans un contexte de guerre avec l’Ukraine, plus exactement selon le logos russe, dans un contexte où la Russie mène une opération spéciale en Ukraine, observons le lieu où ces faits se déroulent pour en souligner la caractéristique extraordinaire (2) : la guerre se déroule (AUSSI) sur le territoire russe, qui n’avait pas connu la guerre depuis la seconde guerre mondiale. Si cette (dé)localisation est causée par l’armée ukrainienne qui clandestinement passe la frontière, elle ne peut avoir lieu qu’aidée et soutenue par des russes, qui forment « une cinquième colonne » dans leur propre pays. Ce qui signifie que les opposants au régime totalitaire de VVP s’organisent pour un objectif clair : l’effondrement du régime(3).
Tous les jours des opposants sont arrêtés et emprisonnés mais les attaques sur l’ensemble du territoire russe ne peuvent plus dissimuler l’implication directe de russes (par dizaines ? par centaines ?). Qui sont-ils ? Des résistants, des sauvages au sens de rebelles à un ordre mafieux criminel qui emprisonne, torture, tue tous ceux et celles qui refusent la guerre en Ukraine, qui refusent les velléités impériales de Poutine, qui refusent d’être définis par la nature de ce régime. Qualifions les de rongeurs ; « sauvages », ils rongent secrètement le pouvoir et ses institutions, « Crac-crac-crac » !
Parfois ils sont aidés par un concours de circonstances, si VVP crée une Russie sur un modèle de village Potemkine, en fabriquant un réel qu’il maîtrise, voilà qu’une information lui échappe, une vidéo (tournée par un innocent ?) circule sur des bombardiers en feu dans un aéroport de Sibérie attaqué par des drones ennemis : l’information libre diffuse sur les réseaux sociaux, elle devient le stigmate d’un autre réel, un réel non maîtrisé, qui flotte dans un air libre de manipulations, quelques heures, voire une journée, certes ! Mais dans un monde mensonger c’est une déflagration de vérité.
Comme tous les dictateurs VVP souffre de paranoïa, il a très peur pour sa sécurité, en témoignent les « goûteurs » de ses plats, sa garde personnelle dédiée à sa propre sécurité et comme tous les paranoïaques il anticipe (trop ?) de possibles attaques contre lui et son régime. Aussi ce n’est pas à lui que vous apprendrez que la Russie est infiltrée de réseaux qui ne rêvent que de l’effondrement de son régime, c’est bien simple, il les voit partout et ses oreilles bruissent de « crac-crac-crac » !
L’effondrement de la Russie est-il certain ? Non ! Car l’imprévisible est de règle en politique, l’analyse de facteurs objectifs ne suffit pas, de l’inattendu s’invite et crée de nouvelles donnes quoi que l’on ait anticipé, ce que nous pouvons seulement affirmer c’est que cet effondrement fait partie des possibles.
VVP hait l’imprévisible car il met en échec sa volonté de totale maîtrise du temps et de l’espace russe, de construire ce réel, qui lui permet de conserver son pouvoir. Sauf que la logique qu’il développe le conduit à refouler dans l’ombre tout ce qui peut le gêner, à nier tout les obstacles rencontrés, il en résulte des refoulements de masse de données qui grossissent et se transforment en facteurs imprévisibles, plus il maîtrise moins il maîtrise… Et qui aboutit au résultat suivant, qu’une opération militaire spéciale qui devait durer trois jours entre dans sa quatrième année !
L’imprévisible haï intervient comme source de désordre dans le schéma rigide autoritaire du récit du pouvoir comme celui « de la voie patriotique qu’emprunte le peuple russe derrière son chef bien-aimé vers la victoire sur les nazis ukrainiens » …
Comment se récit se déclinera dans la réalité du monde, d’un monde que nous partageons avec la Russie ? Dans le système totalitaire les résultats des actions ne sont pas connus, car le mensonge les recouvre pour dicter au peuple ce qu’il doit voir et ce qu’il doit comprendre. Nous qui suspectons le décor, l’apparence sous les slogans du régime, soyons attentifs aux bruits de craquements sourds et répétés produits par les combats de personnes entrées en résistance qui tels des rongeurs sapent les fondements du régime pour gagner leur liberté.
Christiane Giraud-Barra
Aux dernières nouvelles VVP a consulté ses médecins pour les bruits permanents « crac-crac-crac » qu’il entend et l’empêchent de dormir, le diagnostic est posé, il s’agit d’acouphènes et la médecine reste impuissante à les guérir !
(1) Nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er Juin 2025, sud-ouest de la Russie deux ponts s’effondrent provoquant des accidents de trains avec morts et blessés. 1er Juin 2025 opération toile d’araignée, attaques de drones ukrainiens sur 5 aéroports de Russie dans des oblasts différents, qualifiée par des experts de petit Pearl Harbor pour la Russie. 3 Juin 2025 attaque par des plongeurs ukrainiens du pont de Crimée - revendications de l’Ukraine depuis l’intervention russe de frappes contre les dépôts de munitions.
(2) À mon avis les experts parlent en permanence de l’agression russe sur le sol ukrainien mais ils sont discrets sur le fait que la Russie est l’objet d’attaques régulières sur son sol, sans parler de l’occupation militaire des ukrainiens dans la région de Koursk de 2024/2025. La guerre a lieu sur le sol russe.
(3) En dehors des combattants je me pose la question de la passivité des Russes à un régime qui envoie à la mort des milliers d’hommes russes dans une guerre imposée à la population et cela m’évoque Dostoïevski, Tolstoï qui dans leurs romans décrivent la grande capacité de passivité des moujiks russes comme moyen de résistance aux pouvoirs administratifs, tsaristes…