A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

7ème dimanche de Pâques 1/06/2025

Ac 7, 55-60. Ps 96 (97). Ap 22, 12-14.16-17.20. Jn 17, 20-26.

 

Nous célébrons le dernier dimanche du temps pascal. Pendant ces semaines nous avons entendu la lecture des Actes des Apôtres et de l’Apocalypse, et celle de l’évangile de Jean. Dans ce qu’on appelle le « Temps Ordinaire », nous reprendrons les lectures de l’Ancien Testament, des lettres de Paul et de l’évangile de Luc. Essayons de comprendre ce que voulait nous apporter ce choix de lectures au cours de ces sept semaines.


Les Actes nous ont raconté l’Église naissante. L’important était de voir l’Esprit Saint à l’œuvre. A la suite du Christ, les Apôtres sont envoyés en mission, accompagnés par l’Esprit. Ils sont poussés par l’Esprit qui leur donne la force de témoigner, de répandre la Bonne Nouvelle, de créer des communautés, de répondre aux détracteurs. Il leur donne la force de résister aux vexations, aux mauvais traitements qu’ils reçoivent pour avoir proclamé l’évangile. Jésus avait promis de rester avec nous par son Esprit, « Esprit de force », les Actes nous assurent que cette promesse n’a pas été vaine. L’Église, de tous les temps, l’Église de notre temps est confortée dans l’espérance que l’Esprit est à l’œuvre avec elle dans sa mission, pour sa mission.


L’Apocalypse de Jean a été lue pour nous faire comprendre ce qui nous attend. C’est l’histoire à venir qui nous tire en avant. L’Apocalypse fait un saut dans l’Éternité pour nous annoncer ce qui sous-tend l’action de Dieu dans le Monde. Description d’une Jérusalem Nouvelle, d’un Agneau victorieux reconnu par la foule des Saints, bonheur éternel. L’Apocalypse, contrairement à tous les autres textes de la Bible, ne prétend pas dire la réalité, mais donner la clé de compréhension de la venue de Dieu parmi les hommes.

 

L’Évangile de Jean nous a introduit dans ce qui est le cœur de l’enseignement de Jésus. Il est le Christ, le Messie, l’Envoyé du Père pour nous mener à Lui. Il se pose comme l’intermédiaire obligé entre nous et le Père, c’est ainsi qu’il a droit au titre de « Prêtre » dans l’Épître aux Hébreux. Il nous envoie en mission à sa suite, accompagnés par son Esprit, pour proclamer le salut de Dieu envers tous les hommes. Ces passages sont marqués par la demande pressante de vivre dans l’amour du Père, et donc aussi entre nous, condition indispensable pour vivre comme fils du Père, raison même de la venue de Jésus parmi nous.

 

Les textes de ce jour ne dérogent pas à ce qui précède.


La première lecture, dans les Actes, nous rappelle qu’« il nous faut passer par bien des épreuves » comme le disait le texte d’un dimanche précédent mais cette fois-ci en racontant le martyre d’Étienne. Ce premier martyre de l’Église naissante est décrit comme un parallèle de la mort du Christ sur la Croix. Alors que ce dernier s’adressait au Père, c’est à Jésus que s’adresse Étienne, on va au Père par Jésus, en reprenant ses paroles sur la Croix :

« Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »

« Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »

C’est en union avec le Christ crucifié que les martyres témoigneront de leur foi.

 

Le psaume, comme tous ceux qui ont été choisis pour le temps pascal, est un psaume d’exaltation de Dieu qui donne le bonheur aux hommes.

 

Le texte de l’Apocalypse nous assure de la venue du Christ vers nous pour tout récapituler en Lui :

« Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. » 

« Oui, je viens sans tarder. »

C’est bien cela qui était en jeu lorsque le Père nous a envoyé son fils.

 

Enfin la prière de Jésus dans l’évangile de Jean évoque la pensée profonde de Jésus avant de mourir pour entrer dans la gloire, son « testament spirituel » :

« Qu’ils soient un en nous ».

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée ».
La gloire, dans la Bible, est l’attribut de Dieu. Jésus, « fils de l’homme », homme parmi les hommes donc, a reçu sur la Croix la gloire qui le définit comme Dieu, comme le Fils du Père, et il nous donne cette gloire pour nous associer à son être de Fils.

Et ce magnifique texte finit par ce qui a tout motivé :

« pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

Le temps pascal se termine ainsi, nous allons célébrer la venue de l’Esprit à la Pentecôte pour enfin nous mettre en marche, nous aussi, à la suite du Christ qui nous guide par son Esprit.

 

Marc Durand

 

 

 

 

 

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