À l'écoute de la parole de Dieu - Dimanche 2 novembre 2025
Dimanche 2 novembre. Commémoration de tous les fidèles défunts.
Sg 3, 1-6.9 ; Ps 26 27 ; 1 Cor 15, 51-57 ; Jn 6, 37-40
Les textes de ce jour sont tellement lumineux qu’il est presque superflu d’en donner un commentaire !
Le texte de la Sagesse est une méditation apaisante sur la mort. À l’époque de l’Ancien Testament, on pensait que la mort (tout comme la maladie) était un châtiment de Dieu. Nous savons bien maintenant que la mort, notre mort à chacun, est liée à notre finitude. Nier la mort, la refuser comme actuellement certains transhumanistes, c’est nier notre finitude, nous prendre pour des dieux. C’est une voie sans issue, une vraie voie de mort, celle-là. Notre mort est le point final de ce que nous aurons été sur terre, elle nous ouvre sur un infini dont nous ne savons rien. Mais ce texte justement nous ouvre à cet infini avec une espérance fondée sur l’accueil de Dieu.
« Qui met en lui sa foi comprendra la vérité...Pour ses amis, grâce et miséricorde : il visitera ses élus » (Sg 3, 9).
Le psaume est alors un magnifique chant d’espérance, c’est-à-dire de confiance :
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? »
Confiance renforcée par notre engagement :
« C’est ta face, Seigneur, que je cherche, ne me cache pas ta face.
Saint Paul, comme tous les premiers chrétiens, croyait la Parousie imminente. Plus tard ils devront revoir leur espérance et l’inscrire dans le temps. Mais reste bien d’actualité sa conclusion :
« Quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. »
La Résurrection du Christ est gage de notre propre résurrection, dès maintenant, et qui sera complète « quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable », c’est-à-dire quand nous aurons dépassé notre finitude.
Alleluia : « Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. » Notre mort est un passage, pas une fin définitive.
L’Évangile est alors, lui aussi, un hymne d’espérance :
« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Cette « fête des Morts » n’est pas un jour de tristesse. Elle fait suite à la Toussaint qui a été une fête de glorification du Dieu-Saint à l’œuvre dans les pécheurs que nous sommes, pour nous sanctifier. Elle conforte notre espérance et notre foi, en nous remémorant tous ceux que nous avons connus, qui nous manquent, parfois douloureusement, mais que nous savons accueillis dans l’amour du Père.
Marc Durand