A l'écoute de la Parole de Dieu dimanche 18 Août

Publié le

20dimanche du temps ordinaire Année C 

Invitation à la prière

(Jérémie 38, 4-6.8-10 Ps 39 Hébreux 12, 1-4 Luc 12, 49-53)

 

« Je suis venu apporter un feu sur la terre... »

 

Jérémie, Jésus, tous deux injustement condamnés à mort, le premier pour avoir démoralisé le peuple en lui prédisant des sanctions pour ses actes de corruption, le deuxième pour être venu accomplir la loi, renverser les fausses valeurs communes (Jésus ce signe de contradiction) et établir dés cette terre un règne de justice et de paix ; en fait tous deux ayant dans leurs actions agi pour le bien de leur peuple. Or cette paix est la plus difficile à accepter pour beaucoup d'entre nous et peut se traduire par le glaive ou la division aujourd'hui comme jadis.

 

Pour Jérémie, le roi Sélécias qui adoptait l'attitude qu'aura Ponce Pilate : « Il est entre vos mains et le roi ne peut rien contre vous », va changer d'attitude sur les conseils de l’Éthiopien et faire sortir Jérémie de la citerne de boue où il avait été jeté. Nous pouvons nous demander : Et nous revenons-nous sur nos jugements hâtifs qui condamnent l'autre ?

 

Jésus lui sera condamné et crucifié.

 

Les nouveaux convertis sont souvent rejetés par leur propre famille qui ne comprend pas leur changement de comportement et de vision sur le monde. Parmi les chrétiens d'Orient, beaucoup subissent au nom de leur foi la torture et la mort. Des chrétiens ainsi que des athées eux-mêmes qui croient en l'homme et qui œuvrent jour après jour dans des associations pour plus de justice subissent parfois aussi le mépris de leur entourage qui n'est pas à leur hauteur et qui traduit ainsi son désaccord.

 

Le psaume exprime leur plainte, leur souffrance et le secours de Dieu mais aussi quelquefois son silence. Souvenons-nous du cri de Jésus sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? » Et nous, avons-nous le courage et la persévérance de continuer à agir malgré l'adversité ? N'avons-nous pas souvent envie de baisser les bras et de renoncer  voire même nous mettre du côté de ceux qui rejettent et méprisent ?

 

Saint Paul dans sa lettre aux Hébreux nous indique la voie à suivre : « renoncer au péché » ne pas être du mauvais côté, mais encore de tenir bon devant l'hostilité, ne pas se décourager devant l'épreuve que celle-ci soit coupable ou innocente, et ceci est demandé tout au long de la vie. Curieusement, c'est le président Macron qui a dit au sujet du maire assassiné : « une vie donnée n'est pas une vie perdue »

 

En fait on revient toujours au « Aimez votre prochain comme vous-mêmes ».

C'est la seule voie à suivre et à ne pas perdre de vue. C'est la seule réponse à la question posée dans une précédente méditation : « qu'est-ce qu'une vie réussie ? » Et dans cette voie d'aimer son prochain, toute l'humanité y est invitée quel que soit son milieu social, quelles que soient les circonstances ou les situations sans préjugé ni de race ni de religion.

 

« Je suis venu apporter un feu sur la terre... » ce feu toujours aussi vivace et jamais consumé.

 

Christiane Guès

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