A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

29ème dimanche du temps ordinaire 22/10/2023

Is 45, 1. 4-6 Ps 95 ; Th 1, 1-5b Mt 22, 15-21

 

Je me suis reprise à deux fois pour lire ce texte d’Isaïe : « Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus... » Appeler messie un roi de perse païen, je ne croyais pas avoir bien lu ! Le Messie du Seigneur pour moi, c'est Jésus descendant de David. Or j'apprends qu'un païen peut figurer parmi les élus de Dieu. De plus « pour lui soumettre les nations... pour lui ouvrir les portes à deux battants car aucune porte ne restera fermée » afin de libérer les prisonniers et parmi eux les Hébreux pour qu'ils retournent en terre d'Israël et reconstruisent le Temple. Cyrus préfigure ainsi la venue du véritable Messie de Dieu, Jésus qui ouvrira les portes de nos cœurs, de ce qui enferme intérieurement chaque être humain pour qu'il puisse vivre libre de tout mal sous le regard de Dieu.

 

A la question des pharisiens : « Faut-il payer l'impôt à César ? » nous connaissons plus ou moins tous ce piège tendu à Jésus. Répondre par oui ou par non lui portera un sérieux préjudice et lui ôtera la possibilité de répandre son message et de se dire fils de l'Homme, d'être reconnu comme l'envoyé de Dieu, le véritable messie attendu par Israël. Soit s'il répond non il sera considéré comme un révolutionnaire envers l'occupant, une sorte de zélote ; soit s'il répond oui il sera considéré comme un traître, un collaborateur des Romains.

Et Jésus comme il le fait souvent répond à la question par une autre question et il ramène ses interlocuteurs à la matérialité de leur question : « Montrez moi la monnaie de l'impôt ! ». Cette pièce est à l'effigie de César donc « Rendez à César ce qui est à César ». La réponse va beaucoup plus loin que le simple fait de ne pas tomber dans le piège. On rend à César ce qui a une valeur passagère, provisoire, une des valeurs de ce monde que Jésus est venu renverser.

Mais l'effigie de Dieu c'est chacun de nous car nous sommes faits à son image et rendre à Dieu ce qui est à Dieu c'est restaurer son image en nous. On doit rendre à Dieu tout notre être et lui laisser prendre toute la place dans nos vies. C'est une valeur qui nous vaudra la Vie Eternelle. Aussi nous nous devons d'agir en rapport avec notre foi et remplir notre devoir dans nos engagements ou notre travail dans la société.

Beaucoup de chrétiens occupent des postes de responsabilité dans la société. Combien sont engagés dans la vie civile, dans des partis politiques, des syndicats, des entreprises dont ils ont la gestion. Il leur appartient d'agir en toute liberté mais sous la lumière de l'Esprit.

Jésus invite ainsi ses interlocuteurs à se tourner vers Dieu. C'est la journée mondiale des missions.

Bien que nous ayons un président qui se dit agnostique, le pape François en visite à Marseille a bien compris que dans ses décisions il tentait de faire œuvre de Dieu c'est-à-dire d'agir humainement.

A un certain moment ne se sont-ils pas pris par le poignet et mis à rire ? De quoi riaient-ils ? Nul ne le sait mais cette connivence surgissait sans doute du plus profond de leur cœur. Nous savons que César doit aussi s'en remettre à Dieu.

 

Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens, fait l'éloge de cette jeune église et rend grâce pour sa foi, sa charité, son espérance et surtout leur annonce de l’Évangile qui n'a pas été simple parole mais puissante action de l'Esprit-Saint, pleine de certitude.

 

Le psaume éclate alors en chants de louange au Seigneur. Ce que Dieu a fait pour son peuple s'étend à toutes les nations. Il y a trois fois le mot nation dans ce psaume. Dieu ouvre ainsi la porte à toute l'humanité.

 

Christiane Guès

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