C'est ça la France... Ne l'oublions pas...

Publié le par Garrigues et Sentiers

Ce texte (trouvé sur Internet)
rappelle tout ce qu’il y a de précieux (même dans le futile)
chez nous, et que nous ne réalisons pas.
Ne l'oublions pas !

La France représente tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur Terre de plein de petites manières différentes : une tasse de café parfumé avec un croissant au beurre, de belles femmes en robes courtes qui sourient librement, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, ne pas s’inquiéter des calories, flirter et fumer et profiter du sexe hors mariage, prendre des vacances, lire n’importe quel livre, aller à l’école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des religieux comme des hommes politiques, laisser l’inquiétude sur ce qu’il y a après la vie aux morts.

Aucun pays sur Terre ne vit sur Terre mieux que les Français.
Paris, nous t’aimons, nous pleurons pour toi.
Tu pleures ce soir, et nous sommes avec toi.
Nous savons que tu riras encore, chanteras encore,
feras l’amour et guériras,
car aimer la vie est en ta nature.
Les forces des ténèbres reflueront.
Elles perdront.
Elles perdent toujours.

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M
« Léger », « gentillet », « futile », « vide de toute spiritualité » : j’avoue ne pas partager l’avis des commentateurs de ce texte dont il aurait fallu préciser peut-être qu’il a été déposé par un Américain sur le blog d’un grand journal new-yorkais.<br /> Ce regard extérieur pointe de toutes petites choses auxquelles nous ne prêtons pas attention parce qu’elles font si bien partie de notre quotidien que nous ne savons pas en mesurer le prix : « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules », façon yankee en quelque sorte.<br /> Mais surtout, la célébration de notre « art de vivre » par cet amoureux de Paris, si l’on y regarde de plus près, révèle tout ce que cet art de vivre doit à une tradition républicaine que nous avons patiemment construite et sur laquelle il nous faut veiller quotidiennement. La liberté, bien sûr, omniprésente dans ce texte, au point que les commentateurs, je le soupçonne, ont pu le lire comme une apologie de la licence. Mais quand l’auteur pointe ces « belles femmes en robe courte qui sourient librement » dans les rues de Paris, ou relève que la France est un pays où l’on peut « aller à l’école gratuitement », comment ne pas voir là autant d’hommages à l’égalité, et même à la fraternité ?<br /> Quant au « vide spirituel », que l’on peut regretter sur un blog chrétien, écrire qu’« aimer la vie est en (la) nature (des Français) », est-ce les désigner comme d’ontologiques païens ? La chose aurait beaucoup surpris Bernanos, qui écrivait : « Quand je serais mort, dites au doux Royaume de la terre que je l’aimais plus que je n’ai jamais osé le dire » (dédicace de 1936 sur un exemplaire du Journal d’un curé de campagne : cf. A. Béguin, Bernanos par lui-même, p. 53).<br /> Vraiment, vous avez dit futile ?
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P
Je suis d'accord avec vous, nous avons besoin d'esprits tels celui de Bernanos pour affronter les défis qui sont devant nous, comme ceux que Bernard Ginisty relèvent dans son récent article, auxquels il faut ajouter ce que les événements récents nous révèlent. C'est le même Bernanos qui pointait il y a bien longtemps ce qui nous aveugle aujourd'hui (et que le pape François ne cesse de dénoncer) : "Cette civilisation est une civilisation de consommation"(conférence en 1946). Continuer à aller au concert, à prendre un pot avec des amis, oui, mais allons-nous continuer longtemps dans cette course à la consommation effrénée ? Êtes-vous bien sûr que "le sourire des femmes en robe courte" ou l'école "gratuite et républicaine" soit-disant égalitaire (et d'où sortent les fanatiques qui ont tué le vendredi 13...) va suffire à nous armer pour ce qui n'est peut-être pas une guerre, mais au moins un combat ? Bernanos, lui, connaissait le sens de ce mot (voir son ouvrage "Les cimetières sous la lune"), et, s'il avait compris que la spiritualité passe par la chair (l'Incarnation n'est-elle pas au centre de la révélation chrétienne ?), je ne pense pas qu'il ait cédé à la futilité. Vous connaissez, je suppose, son appréciation sur les optimistes imperméables à la grâce et à l'espérance. Pardonnez-moi, mais je suis tenté de rapprocher l'optimisme vu par Bernanos de la futilité vue par le blogueur du journal new-yorkais. Oui, nous avons besoin de nombreux Bernanos.
P
Vide spirituel , tel a été ma première réaction, et je m'en étonne encore, qui peut parler de spiritualité sinon un blog chrétien ? Mais un autre mot manque terriblement à ce texte, et nous l'avons tous oublié. C'est un mot qui vient de la tradition biblique et chrétienne, un mot qui été laïcisé par la France républicaine, un mot qui figure au fronton de nos mairies, peut-être le seul mot de la devise républicaine pour lequel on ne s'injurie pas les uns les autres, le mot que l'on zappe facilement lorsqu'un publicitaire en mal d'imagination écrit Liberté, Égalité, ...puis n'importe quelle excentricité qui lui passe par la tête. Pourquoi, croyants comme agnostiques, oublions-nous toujours ce mot : Fraternité ? Ne serait-il pas temps de le remettre en tête de nos valeurs républicaines ?
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J
Je suis entièrement d'accord avec vous, car ce mot résume les deux premier et (ce n'est pas négligeable) il commence par la même lettre que France !<br /> Amitié JD
P
Vous avez dit futile ? c'est effectivement le mot qui vient à la lecture de ce texte. Je ne vais pas cracher sur les bons moments de la vie, mais cette apologie de l'hédonisme ambiant ne me parait pas à la hauteur pour combattre efficacement le mal qui nous assaille. Le vide spirituel de nos sociétés est dénoncé depuis longtemps et on continue à chercher une réponse dans un ailleurs à forte connotation matérialiste et sans doute parfaitement illusoire.
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M
Ce texte léger est certes gentillet, mais ambigu et à finalité un peu courte. Qu'il faille profiter des bons moments de la vie, pourquoi pas ? Mais si le seul idéal que nous avons à opposer à l'islamisme "radical", c'est le kil' de rouge, la baguette de pain (j'apprécie l'un et l'autre !), et si l'attrait de notre liberté se limite à pouvoir se moquer des "autorités", des institutions, des curés, des flics, des magistrats, c'est, une fois encore, un peu court, et surtout peu mobilisateur (alors qu'on nous parle, à juste titre, de guerre). Je crois qu'il va falloir viser plus haut pour convaincre une jeunesse un peu désemparée (et pas seulement celle des "quartiers sensibles"). Sinon, il ne faudra pas s'étonner s'ils suivent des appels mortifères, certes, mais qui les élèvent au dessus de leur situation sans avenir très clair<br /> Marc Delîle.
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