Posons de petits gestes d’amour et de pardon

Publié le par Garrigues et Sentiers

Jean Vanier accompagne notre prière...
En ces jours de prière et de recueillement,
le fondateur des communautés de l’Arche
partage avec nous son message d’espoir et de foi pour affronter le mal

Face à l’incompréhensible, ma prière est celle d’un homme de 87 ans qui demande simplement à Jésus de lui permettre de vivre ce qu’il veut que je vive chaque jour. Comme tout le monde, je suis évidemment très choqué par les événements terribles survenus à Paris dans la soirée du 13 novembre.

Nous savons que nous traversons une situation d’extrême complexité où tout peut arriver. Nous avons l’habitude de vivre la plupart du temps dans un état d’euphorie, comme si tout allait bien. Mais tout ne va bien. Le mal, les séparations et les divisions se répandent dans notre monde.

Nous connaissions les drames au Proche Orient, à présent la violence est à notre porte. Nous devons faire face aux forces du mal comme jamais nous n’avions eu à le faire auparavant. Et ce que nous vivons est radicalement nouveau. Car cela dépasse tout ce que nous pensions savoir sur la notion même de conflit, de légalité, de justice. Cette fois-ci, la guerre est à l’intérieur. Et notre peur est légitime.

En ces heures difficiles, j’ai pourtant la conviction que Jésus est au milieu de nous. Il nous dit de ne pas avoir peur. Le mal nous entoure, c’est évident. Mais Jésus est vivant, Jésus est plus fort que le mal, et il sera toujours à nos côtés. Jésus est « le prince de la paix » annoncé par Isaïe.

Face à la douleur, il est essentiel que nous soyons des hommes et des femmes debout. Que nous croyions profondément à la Parole du Christ, que nous l’aimions de tout notre cœur.

À l’heure où le glas sonne pour nos morts, l’épître aux Philippiens nourrit silencieusement ma prière, pour ne pas oublier que nous sommes appelés à ne faire qu’un, que Jésus s’est fait homme pour sauver toute l’humanité.

Il ne s’agit nullement de tomber dans une utopie, dans une vision idyllique du monde, mais je crois que cette épreuve nous presse à suivre humblement Jésus, en osant poser de petits gestes d’amour et de pardon.

Nous pouvons commencer par le faire au creux de nos vies quotidiennes, en étant davantage présents aux autres.

Afin qu’ensemble, nous restions debout.

Source : pelerin.com

Publié dans Fioretti

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A
Le pardon est la pierre angulaire de la réconciliation. Mais pour l'obtenir; encore faut-il le demander, c'est la procédure de l'Église. Quant à Jésus, qui pardonne beaucoup effectivement, il accompagne toujours l'"absolution" de la recommandation : « Va et ne pèche plus ». Albert Olivier
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J
Combien Dieu et Son Fils doivent être peinés du mauvais usage que certains humains font de la LIBERTE que tous les deux nous ont laissée en cadeau !
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