Notre Père : “notre” et non pas “mon”…

Publié le par G&S

Notre Père : “notre ”, et non pas “mon ” Père à moi tout seul. Ce “notre” institue une fraternité “essentielle” entre les hommes, fils d’un même Père.

Qui es aux cieux : Dieu toujours Autre, toujours ailleurs que là où nous le cherchons, car, dès qu’on croit avoir cerné “le dieu”, ce n’est pas le Père universel, mais une idole “faite de mains d’homme”. La seule approche : le témoignage et la personne de Jésus.

Que ton nom soit sanctifié : “Dieu seul est saint ”, nous ne pouvons donc guère ajouter à sa “Gloire” ; du moins devons-nous nous comporter de façon à ne pas le déshonorer. Celui qui agit mal en son nom le dégrade.

Que ton Règne vienne : là, en revanche, nous y pouvons beaucoup. Saint Paul nous établit “coopérateur” à l’œuvre du Créateur, participant, à la suite de Jésus, au parachèvement de cette œuvre.

Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel : quant au ciel, nous n’y pouvons pas grand-chose. Si l’on en croit la Tradition, c’est le boulot des Anges. Mais sur terre, notre responsabilité individuelle et collective est grande ; ne pas la perdre de vue si l’on veut énoncer cette prière en Vérité.

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien : demande plus importante qu’il n’y paraît : 1° Elle invite à un confiant et constant abandon pour ce qui regarde notre vie matérielle ; 2° elle suppose que, comme le dit Jésus aux apôtres, nous fassions tout nous-mêmes pour donner à manger à nos frères affamés de pain et de Parole.

Remets-nous nos dettes de la manière même dont nous remettons à nos débiteurs : il est dit dans l’Évangile que nous serons traités à la mesure que nous aurons prise pour traiter les autres.

Ne nous laisse pas en situation d’être tentés : aveu de faiblesse, appel au secours, confiance là encore en celui qui est le roc sur lequel nous pouvons bâtir notre vie. Et, s’il y a chute, le plus important est de nous relever.

Mais délivre-nous du mal : et d’abord de celui qui réside en nous-mêmes et nous empêche de faire ta Volonté ; mais aussi de celui qui s’impose de l’extérieur et nous gêne pour accomplir ta Volonté.

Albert OLIVIER

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