L’annonce faite à Yves-Marie
Un ange, un soir est arrivé,
Sans crier gare !
Ces êtres là parfois s’égarent
Et font fi des jardins privés !
« Salut à toi, fils d’homme,
Grâce et Salut ! »
Je me suis dit : « Cet ange a bu !
Il ne sait pas quel an nous sommes ! »
« Quel est ton nom, ange du Ciel
Battant des ailes ?
Comment est-ce que l’on t’appelle ? »
Il a répondu : « Gabriel » !
« Cet ange a perdu la raison !
Ça ! sur ma vie !
Une telle salutation
N’est pas pour moi mais pour Marie ! »
Mais, nonobstant ma méfiance
et mon regard,
L’ange m’a dit : « Il se fait tard,
Je suis venu pour une urgence ! »
Le Père Eternel est inquiet,
Y a un Problème !
Et c’est très grave – Il était blême ! –
Si tu ne viens pas nous aider ! »
J’ai pris sur moi de suivre l’ange,
Et en esprit,
Je me disais : « C’est bien étrange !
On n’est pas prêt, au paradis ?
Qui à la crèche fait défaut ?
Que je remplace !
Est-ce pour un des animaux ?
Ou pour un être de ma race ?
Être le bœuf pourrait se faire
Car je suis fort !
Et faire l’âne... et savoir braire !
Qui donc pourrait me donner tort ? »
Je poursuivais ma réflexion :
« Faire Marie,
Ou bien Joseph, ou le Messie,
Je vois mal la composition ! »
« Tais-toi, grand sot ! » dit l’immortel.
Tais-toi et vole !
Contente-toi bien de ton rôle !
et viens avec nous pour Noël. »
« On t’attendait dans cette étable, »
Dit Gabriel,
« Viens, prends ta place convenable !
« Noël sans toi n’est pas Noël
Ne reste pas à l’extérieur,
Viens à la crèche,
Sinon ta vie, en restant sèche,
Ne connaîtra pas le Sauveur ! »
L’ange du ciel était sérieux !
Comme à Marie,
Il annonçait que dans ma vie,
Devait naître le Fils de Dieu.
Yves-Marie
(Nice)