À l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

Les textes du 1er Dimanche de Carême 1/3/2020

Gn 2, 7-9 : 3, 1-7a. Ps 50 (51). Rm 5, 12-19. Mt 4, 1-11.

 

Adam et Eve ont mangé le fruit de l’arbre de vie. La vie, la « vraie vie », est un don de Dieu qui dépasse l’homme. En voulant se l’approprier, l’homme se pose en rival de Dieu, ou pour le moins revendique d’être autonome par rapport à Lui. Il récuse la vie que lui insuffle l’Esprit, il perd alors la « vraie vie », la mort l’atteint. Il ne s’agit pas de la mort naturelle, qui est la marque de notre caractère d’êtres limités, mais de la perte de la vie qui doit nous animer. Le péché est cette décision de renoncer à la vie de Dieu pour mener notre propre vie.

 

Paul, dans une discussion bien rabbinique, place le péché au-delà de la loi, il l’a précédée, il était l’état de l’humanité séparée de Dieu par l’acte d’Adam et Eve. Paul associe fortement aussi ce péché à notre mort, c’est-à-dire à notre « non-vie ».La Loi a été accordée pour permettre à l’homme de trouver sa place vis-à-vis de Dieu, elle permet d’imputer le péché à celui qui l’enfreint. Mais elle doit être dépassée (accomplie) pour que nous en soyons libérés. Cela était impossible à l’homme. La faute d’Adam l’a séparé. Le Christ, lui, le vivant, acceptant de prendre sur lui cette mort, nous appelle à la « vraie vie ». Et il ne se contente pas de nous y appeler, par sa Résurrection qui est totalement liée à cette mort, il nous offre cette nouvelle vie.

« Si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus-Christ ».

 

Jésus, avant de plonger dans notre mort pour en ressusciter, a rencontré au désert le Tentateur qui lui propose d’abord des idoles pour remplacer Dieu (le pain, l’utilisation de Dieu à son service) et enfin le péché contre l’Esprit, le rejet de Dieu en se prosternant devant Satan. Alors, devant ce péché suprême, la réponse claque : « Arrière, Satan ! » suivie de la décision d’adorer Dieu.

 

La Résurrection du Christ est notre propre résurrection à la Vie, tout comme elle a ressuscité Paul sur le chemin de Damas. Le péché a été vaincu, l’humanité est revenue en Dieu, le Christ, par sa mort- Résurrection nous a faits fils de Dieu. Mais si donc la grâce a ainsi surabondé, il nous reste à l’accueillir. Le péché est le refus de cette grâce, le retour à notre vie autonome, séparée de celle que nous insuffle l’Esprit. Et il nous plonge alors dans la mort.

 

Il nous reste à prier avec le magnifique psaume 51 :

« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché... ».

 

Marc Durand

Publié dans Réflexions en chemin

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