Psaume 131 (130) : Ma place de créature au milieu de la Création

Publié le par G&S

Seigneur, je n'ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux ;
je ne poursuis pas de grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.
Mais je tiens mon âme
égale et silencieuse ;
mon âme est en moi comme un enfant
comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.

 


 

Au milieu de mes vacances, à la cime du sommet que je viens de gravir, ou faisant halte auprès d’un lac glacé après une belle marche en montagne, il m’est facile de murmurer les versets de ce psaume ; prise de conscience de ma place de créature au milieu de cette magnifique Création. Paix, sérénité, plénitude me remplissent et je me tourne alors, comblée, vers mon Créateur pour, spontanément, m’adresser à Lui.

Mais au milieu des vicissitudes de mon quotidien, dans le brouhaha de la ville et des relations tumultueuses familiales ou professionnelles, ces versets ont beaucoup plus de mal à se frayer un chemin en mon cœur.

Pourquoi ne pas profiter de ce temps estival pour, jour après jour, m’exercer à balbutier puis proclamer ces mots filiaux du psalmiste ? Confiant dans la fidèle présence de mon Seigneur, qui Lui n’est jamais en vacance, je pourrais reprendre le rythme parfois effréné de mon quotidien et continuer à balbutier puis proclamer je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant comme un petit enfant contre sa mère.

Et pour reprendre les mots de Saint Ambroise, « le psaume est bénédiction du peuple, louange à Dieu, hymne de louange du peuple, chorus général, hymne de l’univers, voix de l’Église, chant de profession de foi, ferveur pleine d’autorité, joie de la libération, cri d’allégresse, exultation de la joie. Il adoucit la colère, fait reculer l’angoisse, sèche les larmes. Arme dans la nuit, enseignement le jour, bouclier dans la peur, fête dans la sainteté, image de la quiétude, gage de la paix et de la concorde : tel la cithare, par des sons différents et inégaux il exprime une unique mélodie. Le lever du jour fait résonner le chant du psaume, et le chant du psaume accompagne le crépuscule ». (Extrait de l’ouvrage « Le Désir de Dieu – Prier les psaumes » par le Cardinal Carlo Maria Martini)

Alors, pourquoi ne pas ajouter le livre du cardinal Martini dans la valise pour ce temps de vacances ?… Vous pourrez alors le parcourir, en lien avec tous ces trésors qu’amis lecteurs vous allez nous partager sur le site Garrigues & Sentiers qui, lui non plus, ne restera pas, grâce à vous, « vacant »…

Nathalie Gadéa

Publié dans Réflexions en chemin

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