À l'écoute de la Parole de Dieu dimanche 8 septembre
23e dimanche du temps ordinaire Année C
(Sagesse 9, 13-18 ; Ps 89 (90) ; Épître à Philémon 9b-10.12-17 ; Luc 14, 25-33)
Appel au discernement
« Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? »
Les exigences radicales de Jésus pour devenir son disciple (par exemple : le préférer à son père et à sa mère) sont telles que le candidat peut à raison se demander si et comment cela lui sera possible. On connaît la réponse d’après Luc 18,27 : « Ce qui est impossible à l’homme, est possible à Dieu ».
Prions donc le Seigneur de nous rendre réceptifs et dociles à sa volonté sur nous et sur l’humanité. Encore faut-il discerner cette volonté ce qui suppose l’étude assidue et sincère de sa Parole.
« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours », demande le psalmiste.
Que Dieu nous fasse discerner ce qui est important de ce qui ne l’est pas, afin que nous ne gaspillons pas le temps qu’il nous donne.
En intercédant pour Onésime, Paul propose à Philémon d’abandonner le droit qu’il aurait légalement de récupérer son esclave fugitif — qui est sa propriété — au profit d’un accueil fraternel.
Que cet exemple, inspiré par l’Esprit Saint, guide les hommes d’avoir et de pouvoir, en particulier les chefs d’État et les décideurs économiques qui, trop souvent, préfèrent les situations de crise, utiles à leurs calculs ou leur ego, à des compromis plus favorables au bien des populations.
« Qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
Qui, parmi nous, est capable d’un total renoncement à ce qu’il a et, bien plus, à ce qu’il est ? Dimanche dernier, les textes invitaient à l’humilité. C’est un premier pas dans le renoncement. Mais il faudrait aller plus loin, et abdiquer parfois de sa volonté propre. Cette démarche peut être spirituelle, mais elle a été parfois été exploitée pour dominer les fidèles, c’est un aspect du cléricalisme dénoncé par le pape François.
Donne-nous, Seigneur, la juste mesure entre l’abnégation vraie et ce qui serait démission et irresponsabilité.
Marcel Bernos