L'hommage de Bernard Ginisty à Maurice Bellet entré le 5 avril dans la maison du Père

Publié le par Garrigues et Sentiers

 

 

Je viens d’apprendre le décès de Maurice Bellet, à 95 ans.

 

Un compagnonnage intellectuel et spirituel avec lui de plus d’une quarantaine d’années aura été essentiel pour moi. Dans son dernier ouvrage, Un chemin sans chemin, il indique avec sa lucidité évangélique quelle va être notre route. Elle me semble correspondre à celle de Garrigues & Sentiers :

 

Savoir si c’est chrétien ou pas n’est plus la question. En ce moment du chemin, ce qui advient, advient : il n’y a pas d’étiquette. Est-ce du moins ce qui reste de la foi chrétienne quand le contenu traditionnel paraît se défaire ? Du dehors, on peut juger ainsi. Du grand, de l’immense édifice de la doctrine chrétienne, de sa tradition, sa pratique ses œuvres, il ne resterait finalement qu’un humanisme élémentaire, pauvre et confus.

 

Bien entendu, c’est ce qui peut arriver. Mais ce que je décris est je crois très différent. Car ce qui reste n’est pas un reste. C’est un commencement. C’est l’ouverture d’un espace qui est peut-être celui de la foi des chrétiens, mais ce qui se trouvait comme confiné et rétréci dans ce que désigne, trop souvent, le mot religion

 

(Un chemin sans chemin, Paris, éd. Bayard, 2016, p. 60-61)

 

 

 

Bernard Ginisty

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