Descendons dans le Jourdain !
Le baptême de Jésus, que l’on fête au mois de janvier, est bien connu de tous les chrétiens : Jean-Baptiste et sa peau de bête, Jésus à-demi entré dans l’eau, la colombe, la voix de Dieu… autant d’images et de sons qui nous sont familiers.

On sait que Jésus descend dans le Jourdain, puisqu’il est dit qu’il en remonte ! Ce qu’on sait moins, c’est que cette expression est un jeu de mots en hébreu : yarad leyarden.
Oui, le Jourdain descend lui aussi ; son nom est Yarden, le Descendeur ! Il descend du nord au sud, il descend même 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, vers Jéricho et Béthanie, les villages les plus bas de la Terre.
Oui, le Jourdain descend lui aussi ; son nom est Yarden, le Descendeur ! Il descend du nord au sud, il descend même 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, vers Jéricho et Béthanie, les villages les plus bas de la Terre.
Jésus descend dans le fleuve qui descend, pour mieux remonter et voir l’Esprit de Dieu – Dieu lui-même – descendre jusqu’à lui…
La Bible est pleine de ces mouvements de descente et de montée, comme en est pleine la vie d’un homme ; le meilleur exemple dans le Nouveau Testament en est la description de la vocation de Jésus faite par saint Paul dans la fameuse hymne aux Philippiens (Ph 2,6-11).
Un bon dessin valant mieux qu’un long exposé, regardons cette trajectoire parabolique (une vraie parabole !) de la vie de Jésus, qui est descendu sur Terre, dans le Jourdain, aux Enfers pour ensuite remonter à Jérusalem, au Golgotha, vers son Père…
On voit que le texte est parfaitement symétrique par rapport au verset 8b : la mort sur une croix, point le plus bas du texte et sommet pour l’humanité tout entière.
Prenons donc les hauts et les bas de notre vie comme le mouvement naturel de la vie du chrétien : qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé (Lc 14,11).