Vous avez dit : ordinaire ?
d'après Timothy Radcliffe
POURQUOI DONC ÊTRE CHRETIEN ?
Éditions du Cerf – Oct. 2005
(Notes de lecture)
« Nous faisons partie d’une histoire qui donne de l’espoir : l’année chrétienne, qui nous porte de l’Avent, quand nous attendons que vienne le Christ comme un petit enfant, jusqu’à la fin.
Jusqu’ici nous nous sommes concentrés sur le noyau dramatique de cette histoire, les derniers jours du Christ à Jérusalem, du jeudi saint au dimanche de Pâques.
Mais une grande partie de l’année liturgique s’appelle temps ordinaire ;cela paraît plutôt ennuyeux, comme si on ne faisait que durer en attendant les prochains événements excitants.
On y remplit l’espace entre la joie de Noël et l’Épiphanie et le drame de la semaine sainte, puis entre la Pentecôte et la fin de l’année.
Mais ce n’est pas exact. Le temps ordinaire célèbre ce qu’il y a de fondamental en nous […].
L’Église devrait être cette communauté où l’on découvre comme il est bon d’être ordinaire, d’appartenir les uns aux autres. […]
Notre évêque est appelé ordinaire, non pas qu’il soit quelconque, mais parce qu’il est chargé de faire vivre une communauté où l’on peut s’apprendre comment s’appartenir mutuellement. […..]
Au XVIIIe siècle, le mot servait aussi à désigner ceux qui portent des messages – le premier équivalent des facteurs – et qui étaient d’importance vitale pour les échanges d’une communauté.
La couleur liturgique du temps ordinaire est le vert, comme la nature au printemps, car c’est un temps où l’on apprend à croître ensemble.
À proximité de là où j’habite [dit l’auteur], on peut voir une affiche qui dit :
Le monde peut être transformé par des gens ordinaires comme vous...
Cueilli par Jean-Pierre Reynaud