Souffle de Dieu, souffle de Vie

Publié le par G&S

Alors que je contemplais ce tout petit nouveau-né branché à une machine d'où il tirait le souffle pour vivre, résonnait en moi : « Dieu modela l'être humain avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l'être humain devint un être vivant ».

L'homme pour vivre à besoin de l'air qu'il respire.

Il arrive que l'air vienne à manquer ; toutes les fibres du corps partent alors en quête et le risque est bien réel d'être aspiré au-delà des frontières de notre vie terrestre si, d'un masque d'oxygène salutaire ne surgit la vie.

Nous sommes tellement habitués à respirer de façon quasiment machinale que nous oublions cette évidence. Que l'air vienne à manquer pour nous-mêmes ou pour un être aimé et nous réalisons alors la chance de cette merveilleuse dépendance.

Aujourd'hui les événements me donnent à réaliser combien l'Esprit Saint, le Souffle de Dieu, agit de même avec chacun d'entre nous, que nous en ayons ou non conscience.

Il pénètre notre corps pour y faire sa demeure.
Il opère en nos cœurs, sans précipitation et sans fièvre, avec délicatesse et douceur, avec discrétion et bienveillance. Il est tellement discret que nous ne sentons guère sa présence.
Il nous arrive parfois de parler de Lui et Lui nous fait parler et nous pousse en avant.
Il nous arrive de penser à Lui, et Lui nous donne à penser et suscite notre intelligence.
Il nous arrive de Le prier et c'est Lui qui prie en nous.
Il nous arrive de vouloir Le saisir dans nos mains et discerner Sa présence alors que c'est Lui qui nous discerne et nous tire au clair.

En ce Jour des Rameaux, dans une rue parisienne, alors que je venais de quitter un service de réanimation, un homme croisé dans la rue accepta de me donner un brin de sa magnifique gerbe verdoyante qu'il tenait en main. C'est par le sourire étonné d'un parisien inconnu et surpris que, cette année, je rentrai en Semaine Sainte avec tous les chrétiens du monde entier.

C'est de l'Église dans la rue que je reçus quelques feuilles d'un rameau d'olivier qui orne désormais les bras de la statuette d'une maman serrant dans ses bras un tout jeune enfant. Il rend visible dans cette maisonnée la démarche ecclésiale de tout un peuple.

Comme dans de nombreuses autres maisons, tout au long de l'année à venir ce rameau rappellera que la plus belle preuve de l'amour de Dieu pour chacun d'entre nous fut de donner sa propre vie, son propre Souffle pour que nous puissions en vivre. Jamais jusqu'alors, je n'avais autant réalisé que Dieu donne vie pour toujours en rendant son dernier souffle et qu'à chaque inspiration, nous est donnée la possibilité de respirer au rythme de Dieu.

En ce début de semaine sainte, donne-nous, Toi le Souffle de Vie, de retrouver l'élan de notre foi de chrétien qui nous fait marcher à la suite du Christ. Donne-nous de revenir aux sources de la foi, pour vivre avec Toi nos moments de liesse et d'instants joyeux sans oublier le climat de drame, de tristesse, de trahisons et de violences qui jalonneront Ta montée à Jérusalem. « Alors que le Christ était innocent, il a voulu souffrir pour les coupables, et sans avoir commis le mal il s'est laissé jugé comme un criminel ; en mourant il détruit le péché, en ressuscitant il nous fait vivre et nous sanctifie »

Souffle insaisissable, descends sur nous, mets en nous Ta vie, fais nous vivre de Ta vie

Vois notre cœur qui te cherche sans relâche !
Vois notre vie qui n’attend que Toi !
Vois notre être qui s’abandonne à Toi !

Avec Marie, chez qui Tu vins demeurer et qui resta ainsi fidèle jusqu'aux derniers instants, renouvelle en notre cœur de pauvre notre fragile oui. Marche avec nous, Marie !

Nathalie Gadéa

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