Grains de sel d’un octogénaire…

Publié le par G&S

Je sais bien que dans l’Église catholique existent heureusement plusieurs sortes de communautés chrétiennes et que toutes ont leurs grandeurs et leurs misères. Permettez toutefois à un « octogénaire » de donner seulement quatre conseils à ceux que, dans mon jargon habituel, je nomme les « communautés confessantes »…

Il est important que dans une « communauté confessante »

- des couples qui ont choisi de vivre selon l'Esprit du Christ le sacrement de mariage soient présents et actifs.
- le sacrement de l'Alliance (mariage) ait quelque chose à signifier à des célibataires, de même que le Signe spirituel du "célibat choisi et offert" a quelque chose d’essentiel à dire aux couples.

C'est par cet « ensemble vécu en harmonie et en contradiction » qu'une communauté confessante de plein vent signifie au monde une plénitude évangélique par l’ordinaire de son existence, même si elle est vécue imparfaitement.

Aumônerie, visite, action dans « un centre d’humanité »

Je souhaiterais que dans une communauté confessante tous ceux qui n'exercent pas une profession de santé, sociale, ou pénitentiaire donnent au moins une demi-journée par semaine de visite bénévole ou de participation active :

- dans une aumônerie d'hôpital, (ou visite)
- dans un centre d'accompagnement de soins palliatifs,
- dans une aumônerie pénitentiaire,  (ou visite)
- dans un centre social
- dans une association humanitaire

Dans le monde « efficace » de la performance qui se battit autour de nous, il est capital pour des « chrétiens confessants » de pouvoir aussi rejoindre l’humanité souffrante en quête de santé, de paix intérieure, d’insertion valorisante, de justice, d’une « place digne »… 

Ils auront à cœur :

- d’œuvrer dans le silence, la gratuité, l'impondérable, la consolation, la foi désarmée…
- de dialoguer avec les « soignants de toutes sortes » pour se mettre à leur école et les conforter dans le service qu’ils rendent à la société...
- d’offrir leurs découvertes dans la prière, sans oublier de rendre grâce de ce que cet aspect de l’humanité « souffrante » édifie leur propre vie évangélique. Vincent de Paul disait : « les pauvres sont nos maîtres ».

Réussir les fins de semaine en ville

Il est pour moi très important que la ville :

- ne soit pas seulement le lieu du travail, de l'obligation, du fardeau, de la lassitude…
- mais qu'elle soit ordinairement le lieu de la rencontre, de la fête, du repos, de la gratuité, de la convivialité…

Le citadin est appelé à être "URBAIN et POLI" (Traduction latine et grecque du mot ville). 

Quand on a la chance d'avoir un chez soi agréable et accueillant faut-il quitter la ville dès que l'on a un loisir ?

Je pense que l’un des témoignages des « chrétiens confessants » serait de redonner du poids au Dimanche et aux vacances par des moments de rencontre simple, de repos entre amis, de joie ordinaire…

La vie ecclésiale et la pastorale

Ce ne sont pas deux réalités étrangères, mais elles ne sont pas identiques.

La première serait de l'ordre de la foi qui réunit des « imparfaits » en communauté pour qu'elle soit signe de Dieu au milieu d'une population...

La seconde serait de l'ordre d'un dialogue entre baptisés pour se dire : « étant données notre communauté et la population dans laquelle nous avons pris résolument racines, quel est le signe prioritaire que nous pouvons essayer de donner pour faire connaître Jésus afin de révéler le bonheur que nous avons eu de le rencontrer ? »

« Par où, avec qui, et comment commençons-nous ? »

Stratégie évangélique...

Christian Montfalcon

Publié dans Signes des temps

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M
<br /> <br /> pouvez vous Christian préciser ce que vs entendez par "communautés confessantes"?<br /> <br /> <br /> il me semble qu'il me manque quelque chose pour comprendre votre article<br /> <br /> <br /> <br />
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