François et l’Esprit saint
Jour après jour, toute la presse (et pas seulement catholique) affiche un intérêt inusité pour le pape François… Hier encore, Le Monde lui consacrait une partie de sa 1e page et la totalité de sa 2e :
« Sans annonce spectaculaire (…), en recentrant simplement l’Église sur ses valeurs évangéliques, le pape jésuite a suscité un « printemps romain » (…). Un cardinal troque sa voiture avec chauffeur contre un trajet en minibus (…). Même le protestant Barak Obama s’est récemment dit impressionné par François, son humilité et son empathie. (…). Et même l’insistance du pape à critiquer l’institution, à bousculer la curie et le clergé (…) est bien accueillie » !
Cet événement heureux témoigne de la vitalité exceptionnelle de l’Église, illustrant la promesse de Jésus, avant d’achever sa mission sur terre : « Je ne vous laisserai pas comme des enfants sans père. Je viendrai vers vous, (Jean 14,18). Et, plus loin : « L’Esprit saint viendra. Je vais vous l’envoyer de chez le Père. C’est l’Esprit de Vérité qui vient de Lui », (Jean 15,26).
Aussi suis-je tentée d’ajouter un commentaire plus personnel.
Comme universitaire, responsable syndicaliste, combien de fois ai-je déploré la rigidité inhérente à toute institution dotée d’une taille importante et d’une mission reconnue ! Combien de fois ai-je dénoncé les dérives fréquentes qui consistent à enfermer telle université sur elle-même, considérant cette institution comme une fin et non comme un moyen….
Or, l’Église représente une institution beaucoup plus lourde qu’une université nationale : par son âge (plus de 20 siècles) et par sa taille (1,2 milliards de catholiques, sur 6,8 milliard de personnes) et par son étendue (sur les 8 continents)…
Oui, nous pouvons nous réjouir !
Nous réjouir et soutenir, à notre échelle, le travail de l’Esprit saint !
Francine Bouichou-Orsini