Création et incarnation : la vision des prophètes de la Bible (version imprimable)

Publié le par G&S

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F
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> En allant au plus court, Dieu se crée et se re-crée tous les jours que Dieu fait...idem pour sa création!et ceci sans passé ni futur mais seulement au présent.<br /> <br /> <br /> Mais comme il faut des repaires aux humains nous avons bâti des histoires temporelles...qui révèlent surtout notre être terre à terre de passage!<br /> <br /> <br />  fanfan<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci à Christiane Gués pour son commentaire, qui résume de façon explicite ce que j'ai tenté d'avancer de façon plus ou moins claire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour le dire autrement, je crois que si nous nous limitons à une vision événementielle de certains mystères chrétiens (incarnation, mais aussi création, résurrection), nous en perdons le relief,<br /> nous les aplatissons et il nous manque la dimension verticale, je serais tenté de dire la dimension transcendante.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La création est-elle un événement d'il y a 14 milliards d'années ?L'incarnation s'est-elle passé un 25 décembre, il y a quelques deux millénaires et la résurrection un certain matin de<br /> Pâques ? Cette conception me semble réduire la révélation chrétienne à une petite histoire sans beaucoup d’intérêt. Et puis, une date est-elle un mystère ? Mystère au sens d'une réalité<br /> que l'on n'a jamais fini de découvrir, dont on ne cesse de faire le tour et que l'on peut contempler sous tous les angles, enfin et surtout réalité que nous sommes invités à vivre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne dis pas que l'aspect historique en est absent, après tout nous croyons à une histoire sainte, au sens où il y a une histoire de Dieu et des hommes, mais l’essentiel de ces mystères est<br /> ailleurs : il est dans l'aujourd'hui de Dieu où se continue cette histoire, aujourd'hui dans lequel le Dieu de Jésus continue sa création en faisant de nous des créateurs, continue<br /> l'incarnation de sa Parole à travers l'amour des hommes, continue la résurrection de ses fils et ses filles après celle de son Fils, premier d'une longue lignée.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et ceci a, me semble-t-il, des conséquences très concrètes sur la vision que nous avons de certains sujets abordés dans les communautés chrétiennes, voire sur le blog de G&S. Pour ne prendre<br /> qu'un exemple, les discussions sur la « théorie du genre » auraient-elles la même teneur si nous avions conscience que création et incarnation sont des réalités d'aujourd'hui et pas des<br /> événements du passé ? Juste une amorce : si je sais que je suis créé, je sais que je dépend – au sens noble – d'un Tout Autre qui m'a fait et me fait un don : Lui-même. Je ne peux<br /> pas me créer moi-même de toute pièce, c'est probablement ce que ne voient pas certains adeptes de ces dites théories, mais c'est un autre débat...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pierre Locher<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cette recherchesur l’incarnation de la Parole chez les prophètes me fait comprendre que cette incarnation n’a pas commencé seulement et totalement avec Jésus. La Parole a comme cheminé et<br /> s’est incarnée progressivement chez les prophètes jusqu’à trouver sa pleine dimension en Jésus.<br /> <br /> <br /> Jérémie, certes, reçoit la Parole. Elle prend chair en lui comme un feu dévorant enfermé dans ses os. Mais il a du mal à traduire et répandre<br /> le feu de cette Parole.<br /> <br /> <br /> C’est «Yahvé sauve-moi », «loué soit<br /> Yahvé ». Mais c’est aussi « brise<br /> mesennemis ». Et plus loin ch. 20 V14<br /> à18 « Maudit soit le jour où je suis néetc… »<br /> <br /> <br /> Comme dans un film muet, Isaïe et Osée utilisent le mimétisme pour<br /> signifier : « Regardez ma façon d’agir et vous comprendrez ». L’incarnation de la Parole est chez tous trois à l’état de balbutiement. La Parole tombe parfois dans des positions<br /> négatives et perd de son incarnation.<br /> <br /> <br /> Elle s’incarne mieux, par contre, chez Ezéchiel et se rapproche de plus en plus de l’identité de Jésus. Dieu l’appelle même<br /> « Fils d’homme ». Jésus, lui-même, sera<br /> amené à chercher son identité.<br /> <br /> <br /> Mais, chez Jésus, la Parole totalement incarnée s’exprime par les mots de l’Amour et cela fait d’elle une Parole unique, irremplaçable, sans<br /> précédent et achevée dans sa révélation.<br /> <br /> <br /> Lorsque nous faisons, à notre échelle, l’expérience de cette Parole, celle-ci s’incarne de même dans tout notre être. Mais savons-nous, nous aussi, la traduire et la partager ? N’est-elle<br /> pas balbutiée dans nos vies comme dans celle des prophètes du Premier Testament ?<br /> <br /> <br /> Mais la Parole est toujours promise et en attente en chacun de nous jusqu’à ce qu’elle se réveille et s’imprime à nouveau dans notre ADN.<br /> <br /> <br /> Nous pouvons dire alors que chacun de nous est un prophète en devenir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Christiane Guès<br /> <br /> <br /> <br />
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