Liberté et vérité dans l'Église
« L'Église ne se donne pas pour mission de couper court aux erreurs dès qu'elles se
font jour, elle sait attendre bien souvent qu'une erreur tombe devant ses propres conséquences, persuadée que l'erreur peut être la devancière et fréquemment la compagne de la vérité et que, pour
arracher une parcelle de vérité à l'inconnu, l'esprit humain doit souvent passer par de longs et pénibles sentiers où il semble à première vue qu'il s'égare ».
Rapport présenté au Congrès catholique de Malines de 1891, cité par L.
de RAEYMAECKER, "Vérité et libre recherche scientifique "selon le Cardinal Mercier", dans Liberté et vérité, Louvain, 1954, p. 15-37.
Cette réflexion courageuse et lucide quant à la méthode de
discernement face aux idées nouvelles n'émane pas d'un dangereux moderniste, mais du très orthodoxe cardinal MERCIER (1851-1926), dans un rapport présenté au Congrès catholique de Malines
en 1891.