Du bon usage des pauvres (partie 3)
L’argent n’a pas d’odeur… mais il a des idées
Toujours les mêmes contradictions anciennes, utiles au même conservatisme, pardons modernisme. Mon problème c’est que je crois que l’argent est éthique, autant que l’éthique. Et que sans argent, l’éthique…c’est cause toujours. Après tout l’obole de la pauvre veuve, qu’il a distingué parmi les autres contribuables, n’en était pas moins la forme symbolique, et fiscale, de la dette de vie qui lie – ou délie s’il elle régresse – toute société et fait socle entre le Ciel et la Terre, puisqu’il a vu précisément dans ce geste le don total qu’il allait faire en retour du don total du Père à l’homme en son Fils. L’argent, et pour une fois, je suis d’accord avec les régulationnistes, est un fait social total. C’est pourquoi, il fait du pauvre et de la pauvreté un fait social total. Il ne peut être qu’anthropologique. François l’avait compris ce qui a valu au saint assisiate les soupçons d’ennemi intérieur, d’hérésie (on dirait aujourd’hui de gauchisme) et d’agitateur de l’ordre public, comprenez marchand 1. Mais, bien avant François, l’affaire était entendue. Le christianisme antique, d’Hippone à Antioche et en Arles, a su opérer dans les mentalités le basculement décisif par quoi la dette envers le Ciel devient fongible par l’argent 2. Jérôme, et bien d’autres, en cette fin du IV siècle, ne s’y était pas trompé dans leurs sermons. Cependant, pour lui, l’argent aux pauvres ne revêtait pas seulement une valeur apostolique, non négligeable bien sûr, mais précisément la valeur privilégiée de substitution de cette dette de vie réciproque entre humains. Et parmi les adorables figures de cette mutation historique de l’argent en éthique, au sens fort ici, il évoque entre 397-399 la noble Fabiola. Comme d’autres, elle avait apporté ses capitaux aux pauvres et avait même contribué à la fondation, à Rome, d’un xenodochium, un hôpital. Mais elle brillait d’un éclat que les autres dames patronnesses romaines n’avaient pas: «Représenterai-je ici sur ce sujet les divers maux qu'on voit arriver aux hommes? des nez coupés, des yeux crevés, des pieds à demi brûlés, des mains livides, des ventres enflés, des cuisses desséchées, des jambes bouffies, et des fourmilières de vers sortir d'une chair à demi mangée et toute pourrie. Combien a-t-elle elle-même porté sur ses épaules de personnes toutes couvertes de crasse et languissantes de jaunisse! Combien de fois a-t-elle lavé des plaies qui jetaient une humeur si puante que nul autre n'eût pu seulement les regarder! Elle donnait de ses propres mains à manger aux pauvres, et faisait prendre de petites cuillerées de nourriture aux malades. Je sais qu'il y a plusieurs personnes riches et fort dévotes qui, ne pouvant voir de tels objets sans soulèvement de cœur, se contentent d'exercer par le ministère d'autrui semblables actions de miséricorde, et qui font ainsi avec leur argent des charités qu'elles ne peuvent faire avec leurs mains » 3
Recyclage de fortune oblige en des temps de dépréciation monétaire et de fiscalité douloureuse, Fabiola ne payait plus d’impôt puisqu’elle avait tout donné, mais, ce qui importa surtout à Jérôme, est que c’est avec le don de son corps qu’elle s’acquittait du don mutuel reçu qui faisait d’elle un être humain, un parmi d’autres, la reconnaissance du don primordial reçu et rendu là où d’autres « se contentent d'exercer par le ministère d'autrui…et qui font ainsi avec leur argent des charités qu'elles ne peuvent faire avec leurs mains ». Fabiola validait à sa manière le « vous ferez cela en mémoire de moi. » autant qu’elle était témoin, bien avant les marchands de la Renaissance, de la substitution du lien social en transfert moderne sonnant et trébuchant, capable de l’apurer, de l’épuiser et de le négocier indéfiniment. On ne dira jamais assez que c’est dans le corps à corps, avec le pauvre et la pauvreté, ici celui d’une Fabiola, là celui des moines, que les chrétiens de la société antique on bâti quelque chose de leur ascendant, que c’est en investissant le corps social jusque dans le corps abimé de l’autre qu’ils ont pu revendiquer pour eux la compétence et la validité de leur foi par quoi ils faisaient figure de professionnels es sciences humaines dans un monde d’amateurs et surtout, par quoi ils ont fondé leur prétention à diriger la cité, autant dire leur pouvoir politique. Dans ce genre d’argumentation qui rehaussait le prestige des humbles, Chrysostome était imbattable et ne manquait pas une occasion pour faire valoir le nouveau pouvoir des nouveaux pauvres ceux qui font avec leur mains : « Où sont aujourd’hui ceux qui vont vêtus de haillons, portant une longue barbe et tenant un bâton, les philosophes de ce monde… ils ont tous quitté la ville…mais les citoyens du désert eux se sont hâté vers la ville…disons ces vérités aux païens lorsqu’ils osent débattre avec nous » 4. L’argent est donc anthropologique parce qu’il est vital comme dette de vie et comme fonction sociale. Il ne peut être opposé à l’éthique parce qu’il est l’éthique, celle de la confiance, du fiduciaire, de la foi sociale. Mais on voit alors la distance radicale qui sépare un discours sur l’argent philanthropique, l’argent solidaire, qui est éthique, de celui qui fait de l’argent un fait commun, un contrat social, anthropologique et donc politique. Dans le premier cas, l’argent est forcément réserve de valeur, il implique une accumulation ou un capital dont on redistribue tout ou partie, au gré de son détenteur. Le mot « argent », contrairement au mot « monnaie » est indissociable du mot « capital ». Il est investi alors d’une dimension d’essence religieuse qui est la logique sacrificielle, soit par rétention – pour que les uns accumulent d’autres sont sacrifiés - soit comme substitution – une contre valeur, symbolique et toujours réductrice, de l’humain pour faire bref. Dans l’autre, il est bien public parce que lien social, faisant société, humanité partagée de droit et non de solidarité redistributive (ce qui ne l’exclu pas évidemment). La pauvreté est donc un non droit. Une réflexion chrétienne sur l’argent et l’éthique, au lieu de les opposer à la manière ennuyeuse d’un ronronnement de lave linge, pourrait commencer par poser le problème de cette façon. Et, pour pousser un peu la réflexion, celle qui conduit aux bonnes questions, menons ce principe à son terme, celui de la fonction de l’État. Si l’on pose pour fondement que l’argent est un bien public qui fait société alors cela implique que l’État, émanation de la société, est propriétaire du pouvoir monétaire ou, pour le moins, de sa destination (allocation) finale qui est de faire société. La redistribution est donc son principe fondamental par quoi il atteint son but républicain d’égalité et de fraternité, indépendamment de toute discrimination sociale et d’intérêt lucratifs. La conséquence, dans l’économique est alors logiquement la satisfaction de la demande sociale, sous ses formes variées, depuis la production de la richesse en fonction de cette demande réelle, jusqu’à sa répartition non seulement monétaire mais aussi sociale.
Si par contre on pose pour fondement que l’argent est une valeur auto référentielle, façon divin en somme, une réserve de valeur hors sol c'est-à-dire hors société, redistribuée et répartie selon son degré d’accumulation individuel, alors cela implique que l’État en est déresponsabilisé et la redistribution n’est plus son principe fondamental, mais seulement le résultat aléatoire de cette accumulation, tout comme seront aléatoires les moyens d’actions pour répondre aux impératifs d’égalité et de fraternité, au prétexte que les « caisses sont vides », pour le dire brièvement. Au niveau économique, ce qui prime alors, c’est bien la satisfaction de la demande sociale mais relativisée aux opportunités individuelles et non plus socialisées de la réserve de valeur comme liquidité. Et ce ne sont pas les rustines sémantiques habituelles du marché de l’éthique telles que, Fonds éthiques, capital investissement éthique, Sicav éthiques chartes entrepreneuriales éthiques, commerce éthique, consommation éthique, et j’en passe – qui peuvent faire la différence, c’est à dire moins de pauvreté et plus d’humanité. Qui peut encore croire, ou faire accroire, sauf à biaiser le problème de la pauvreté, que l’éthique antagoniste est le seul instrument de transformation et de régulation dans un système qui, nonobstant la démonstration permanente de son incapacité ontologique à rendre plus éthique l’individu, ne cesse au contraire, en raison de sa constitution même, d’élargir indéfiniment ses possibilités à le rendre plus immoral ? Qui peut espérer et donner à espérer qu’une banque, Goldman Sachs, renflouée par dizaines de milliards par l’État devienne vertueuse en raison de la crise, quand encore dans la débâcle, elle décide, toutes promesses de régulation oubliées de réserver vingt milliards de dollars en bonus, autant que l’aide du G8 promise au Sud ? 5
N’est ce pas, au moins dans la tradition lucanienne, en regardant autant que possible avec les yeux de Jésus ce que lui-même désignait par « pauvres » (et non ce que ses détracteurs lui assignaient comme « pauvres », les catégories vagues des publicains et des pécheurs) que l’on comprend que la pauvreté n’était pas pour lui un problème moral et spirituel d’abord (comme chez Matthieu où les pauvres « hoi ptôchoi » ont l’addition « tô pneumati ») mais qu’il s’agit de gens réellement pauvres, qui ont faim, qui pleurent, qui sont persécutés, qui sont dépourvus de richesses, etc. d’une part. D’autre part, en tenant compte de l’annonce commune aux Évangiles, « il m’a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux pauvres » qui reproduit Isaïe 61,1 cette acception plus matérielle que religieuse et morale du pauvre est confirmée par une série d’expressions qui sont toutes bien ancrées dans la réalités psychosociale : les captifs (pour dette ?), les enchainés, les découragés, les prisonniers, les affligés. Bref ceux qui sont opprimés par l’épreuve extérieure jusqu’à y perdre l’esprit et que Jésus nommera aussi les « petits ». Or pour Jésus, au sens lucanien, cette pauvreté n’était pas un manque d’éthique, par vide de Dieu (Matthieu) mais bien une détresse réelle résultat de l’individualisation de l’éthique dans sa forme argent, c'est-à-dire ne faisant plus société et foi sociale. Les pauvres, vous en aurez toujours parmi vous, mais moi vous ne m’aurez pas toujours, autrement dit l’inhumain vous l’aurez toujours avec vous, mais moi l’Homme, je ne suis pas une transaction, une valeur fongible de réserve et d’échange. Jacques (5,1-6) le « frère du Seigneur » avait vu juste, dans ses propos, comme dans leur rare dureté :
« Eh bien maintenant les riches ! Pleurez, hurlez sur les malheurs qui vont vous arriver. Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont rongés par les vers. Votre or et votre argent sont rouillés et leur rouilles témoignera contre vous : elle dévorera vos chairs, c’est un feu que vous avez thésaurisé dans les derniers jours ! Voyez : le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs, crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur terre dans la mollesse et le luxe, vous vous êtes repus au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, il ne vous résiste pas. » Le barbu aussi, dont on retient seulement la petite phrase « opium du peuple » en faisant l’impasse sur le reste, avait vu juste : « La détresse religieuse est pour une part l'expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d'un monde sans cœur comme elle est l'esprit des catégories sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple ». Ce qui change tout, évidemment, du sens commun.
Tant que l’on continuera à faire de l’éthique le supplément d’âme de l’argent, c'est-à-dire à nier la réalité sociale au profit d’un alibi métaphysique, tant que l’on ne comprendra pas que toute pauvreté, inégalité, crise, résulte non d’une carence morale mais des conditions socioéconomiques produites par le monétarisme auto référentiel du système dominant, qui tue le juste autant que l’esprit, on entendra toujours des clameurs comme celle de Fabienne 6, femme seule, ménage monoparentale dit-on , qui a quatre enfants et fait des petits boulots quand elle en trouve :
« Par rapport aux finances, c’est dur à joindre les deux bouts, parce qu’en tant que femme seule on gagne pas des masses ; il y en a qui croient qu’au RMI on gagne des masses, non. Il y a les factures à payer, les repas, il y a les habits, les vacances et c’est vrai que parfois c’est dur mais je fais avec 7; en tant que mère, je peux pas dire « non je laisse tomber ». Il y a des moments, où c’est vrai que je laisse, je dis que je laisse et puis en fin de compte je dis non, je peux pas montrer cette image-là à mes enfants. C’est vrai, il y a des moments où j’ai envie de craquer, mais il faut que je montre que je suis forte. Et puis bon, je fais avec. Malgré qu’on est au RMI, une fois que les enfants ont l’âge, il faut travailler, et quand on va chez une assistante sociale « Vous êtes une femme seule, il faut travailler ». Oui je suis d’accord, mais quand on n’a pas de diplôme, on peut pas travailler. On est obligée de prendre un emploi, n’importe lequel, même si c’est pour nettoyer les toilettes, on est obligée de le prendre, parce qu’on est femme seule, et qu’on est obligée de se débrouiller. Il y a pas seulement la question de finance, il y a la question de moral parce que pour une femme seule, de se retrouver du jour au lendemain seule comme ça avec des enfants, c’est dur. Qu’est ce que je vais faire, qu’est ce que je vais devenir, où est-ce que je vais aller ? C’est très dur pour nous et question de moral, il n’y a personne qui vient et qui dit « Est-ce que je peux vous aider ? » Non, je ne vois pas une personne toquant à ma porte et puis me disant « Je suis là pour vous ». Non, ça j’ai jamais vu. C’est vrai que ça serait…Ça manque, oui, parce que parler avec les enfants, c’est bien, mais une fois que les enfants sont au lit le soir, vous êtes là toute seule et les murs ils vous répondent pas. Et c’est vrai que le problème c’est qu’on l’a à l’intérieur mais on ne peut pas le sortir. Les enfants ils s’expriment par la rage, par la colère, par l’agressivité mais nous, en tant que femmes, on peut pas le sortir tout ça, on peut pas le montrer devant un enfant, et on n’a personne à qui parler et on n’a personne qui l’écoute, et c’est désolant que en sachant que nous on a des problèmes, personne n’est là pour nous écouter. Sil y avait eu une personne – oui mais si c’est pour écouter et puis que deux jours après, elle va le raconter… Même un psychologue, vous savez, vous parlez à un psychologue c’est pas non plus idéal, parce qu’un psychologue, il est là pour vous écouter d’accord, mais ça arrange pas les choses. J’espère que mes enfants auront un meilleur avenir que moi. Moi je ne me plains pas de ma vie parce que je suis bien, mais j’espère qu’ils trouveront le bonheur, le bonheur d’avoir un boulot stable, d’avoir une femme stable et de pas autant galérer comme moi j’ai galéré. C’est ce que je leur souhaite pour tous les quatre, qu’ils arrivent, eux. Pas que du jour au lendemain, ils perdent tout… C’est dur de remonter le moral à des enfants en sachant que vous avez le moral aussi bas. Parce que les parents, ils consoleront l’enfant mais les enfants il pourront pas consoler les parents parce qu’ils savent pas comment remonter le moral aux parents, et c’est vrai qu’on va pas aller à chaque fois se plaindre chez les enfants. C’est à nous de montrer qu’on est quand même beaucoup plus forts. »
Fabienne et ses gosses, en Provence ils étaient 575 442 en 2004 de 18/25 ans et 21% au chômage dur en avril 2009 8, peuvent en effet se faire quelques soucis pour leurs avenirs : réunis comme chaque année à Aix en Provence, l’université d’été des économistes a rassemblé le gratin européen de l’entreprise, de la banque et de l’économie pour tirer les marrons du feu de la crise. Les uns et les autres, sans oublier les officiels en charge (Mme. Lagarde, M. Trichet, etc.) de D. Kessler, candidat à la présidence du MEDEF à P. Artus, maitre à penser de l’économie, et à M. Monti, ex-commissaire européen, il serait souhaitable que la crise « dure assez longtemps pour permettre des progrès durables », pour apporter des « bénéfices » dit ce dernier. Parmi ceux-ci, pour les autres, « Le principe est de ne faire aucune dépenses publiques qui ne fabrique pas de la croissance à long terme…pour le moment, il y a un attrait des marchés financiers pour les dettes publiques mais ça ne devrait pas durer, nous aurons dans trois ou quatre ans des programmes extraordinairement restrictifs et on ne pourra pas échapper à des hausses d’impôts, des réductions des dépenses sociales, et des diminutions de fonctionnaires…Il faut supprimer tout de suite les mauvais déficits, les fonctions publiques territoriales et hospitalières, les déficits de la protection sociale… » Fabienne et ses mômes font partie des mauvais déficits (D. Kessler) ce qui n’est pas le cas des cadavres présents et à venir qui pourrissent dans les placards des banques et des sociétés financières, en attendant que la prochaine crise, forcement monétaire, les en fasse sortir. Et que vive la crise !
En attendant, une petite proposition, molle et présentable, sous forme de petites questions éthiques : sur quelle légitimité, en vertu de quel droit, en raison de quel impératif historique, l’argent, bien public, bien universel et social qui fait société, relèverait-il exclusivement d’une décision et d’un pouvoir privés entièrement auto référentiel, hors sol et contrat social, depuis la création monétaire jusqu’à son allocation ?
Combien de temps encore faudra-t-il accepter le chantage permanent à l’hydre d’une inflation, en berne depuis des décennies, pour justifier une politique monétaire, de crédit, de financements économiques et sociaux orientés essentiellement vers une stimulation de « la croissance et de l’emploi » tout en privant la société de ses moyens monétaires et en y stimulant au contraire, la flexibilité du travail et de l’existence, l’assèchement des recettes publiques, la retraite par capitalisation et les autres usines à pauvreté.
L’accroissement délibéré des déficits budgétaires n’est-il pas en réalité la marche forcée vers la fabrication de l’impuissance publique comme de l’impuissance tout court menant tout droit, sociétés et Etats, à la grande route de la servitude à long terme ? Pour le dire autrement, jusqu’où peut-on penser soutenable un système qui doit son succès même au pourrissement des institutions sociales qui le produisent ? 9
1 – Qu’on se rappelle l’accueil que lui fit le pape Urbain III en 1210 ainsi que, dans la première règle, le devoir explicite de désobéissance civile et à l’égard des clercs. La radicalité sociale de François, jointe à la liberté de prêche de ce laïc crasseux, fit dire à un instructeur du dossier vaudois quelques années plus tôt : « Si nous les laissons faire c’est nous (prêtres et évêques) qui seront mis dehors ».
2 – Pour mémoire la notion de fongibilité se rapporte à des choses qui se consomment par l’usage mais qui peuvent être remplacées par d’autres choses de même nature ou pas.
3 – Lettres, 77, § III
4 – Homélies sur les Statues, 17,5
5 – Le Monde, juillet 2009. Cela n’est pas un cas isolé mais concerne l’ensemble du système bancaire européen et outre-Atlantique comme le signale dans les Échos du 25 mai, Kenneth Lewis le directeur de la Banque Of America.
6 – Nom inventé mais le « témoignage » ne l’est pas et vient du Secours Catholique.
7 – Une enquête du CREDOC de décembre 2008 fait apparaitre qu’il reste moins de 250 euros mensuel après ces frais : compte rendu dans : http://droit-finances.commentcamarche.net/actualites/moins-de-250-euros-par-mois-pour-vivre-pour-la-moitie-des-menages-pauvres-100247-actualite.php3
8 - Observatoire régional de la Santé (ORS PACA), 2006 et Observatoire régional des métiers (ORM) avril 2009-respectivement : http://www.orspaca.org/depot/pdf/06-SY2.pdf
et http://www.orm-paca.org/telechargement/OL_topo_14042009.pdf
Voir aussi : http://www.insee.fr/fr/insee_regions/provence/themes/sud_essentiel/sie122/sie122.pdf
9 - Je renvoie ici au précieux rapport de J. Bourdin, sénateur UMP du 8 avril 2009 et dont je partage bien des analyses. Consultable sur :
http://www.senat.fr/rap/r08-342/r08-342.html en particulier le chapitre 2 consacré au modèle européen.