Dieu jaloux ou Dieu d'amour ?

Publié le par G&S

« L’amour de Dieu est chose si grande qu’on n’en doit pas parler sauf par nécessité », disait François d’Assise. Mais une internaute fidèle de G&S m’ayant fait l’honneur de me demander mon avis sur la jalousie de Dieu, qui apparaît de-ci, de-là dans la Bible, je me sens obligé de lui répondre…

Vous avez à coup sûr remarqué que je réponds amour de Dieu quand on m’interroge sur sa jalousie ! C’est tout à fait normal, car il n’y a pas de jalousie sans amour si c’est la « vraie » jalousie, à ne pas confondre avec l’envie de ce qu’a l’autre ou un sentiment de propriété sur l’autre. La « vraie » jalousie prend aux tripes (expression un peu triviale en français, qui est pourtant d’origine hébraïque et biblique) quand on soupçonne l’être aimé de ne pas être fidèle à l’amour qu’on lui porte de façon unique ; la jalousie naît de l’impuissance à garder l’amour de l’autre pour soi seul.

Commençons par une question, qui semble ne rien à voir avec le sujet :

 

Dieu est-il Tout-Puissant ?

Les plus âgés d’entre nous ont été élevés dans l’idée de la toute-puissance de Dieu : Dieu omnipotent, omniscient, omniprésent. Il est vrai qu’aujourd’hui on en parle moins.

Si nous regardons l’Écriture, nous nous apercevons que dans le Premier Testament hébreu il n’y a pratiquement pas de qualificatif de Dieu qui ait de manière évidente le sens de tout-puissant.

Les deux mots les plus connus qu’on traduit ainsi en français (pas dans toutes les bibles, loin de là) sont Shaddaï et Sabbaot.

Shaddaï semble s’apparenter à la racine Shadad qui signifie détruire, exercer la violence et tous les sens approchants ! Mais j’aime bien mieux faire appel à la racine Shad, qui signifie mamelle (mot employé par Isaïe pour parler du sein consolateur de Dieu)… Serait-ce la toute-puissance de l’amour maternel ?

Sabbaot signifie armées, Dieu des armées. Mais l’origine de ces armées se perd dans la nuit des temps et cette appellation n’apparaît jamais dans la Torah (le Pentateuque) c’est-à-dire les cinq premiers livres du Premier Testament.

Il est quasi évident que la notion de toute-puissance de Dieu a été magnifiée par la Septante, « traduction » en grec de la Bible hébraïque par des savants juifs nourris de culture grecque et qui ont forgé le mot pantocrator, qui a eu un succès énorme au cours des millénaires qui ont suivi. Pantocrator était un titre impérial, et les traducteurs de la Septante l’ont même quelquefois rajouté dans leur « traduction » alors que le texte hébreu original parlait seulement de Dieu. Puis est venu l’empereur Constantin, qui a beaucoup aimé cette appellation ; puis est venue la Vulgate de saint Jérôme avec son Omnipotens ; la suite vous la connaissez…

Mais si Dieu est tout-puissant, il peut empêcher l’homme de commettre le mal... On va voir que non.

 

Comment Dieu traite-t-il l’homme ?

Regardons encore la Bible : Le Dieu de la Genèse n’est pas la Puissance par excellence, il est le Dieu d’un projet pour sa créature et avec elle. Je dirai même : pour sa Création et avec elle. Car la Création n’est pas finie, « elle gémit dans les douleurs de l’enfantement » ; nous n’en sommes qu’au sixième jour de la création. Dieu ne se repose pas encore !

Dieu vient à la rencontre de la création et de l’homme : il lui offre une alliance, une coopération, un accompagnement, une fidélité avec – si possible – une réciprocité.

Il a créé l’homme avec Son souffle, mais aussi à partir de la « poussière du sol », c’est-à-dire d’une parcelle de création, du tohu-bohu préexistant (la terre vide et vague de la Bible de Jérusalem en Genèse 1,2)…

Cela explique peut-être ceci : l’homme est sans cesse attiré par les deux composants extrêmes de sa nature, le souffle de Dieu et le tohu-bohu originel. Le tohu-bohu, ce n’est pas le mal ; c’est tout ce qui existait avant le big bang (!), avant que Dieu y mette de l’ordre (en grec cosmos) en séparant les divers éléments de ce tohu-bohu, en créant chaque élément et en lui donnant un nom et une place dans la création.

Dieu s’occupe tout de suite l’être humain – il n’arrêtera jamais de le faire ! – en lui cherchant un allié ; il s’y reprendra d’ailleurs à plusieurs fois pour arriver à faire ce qui lui plaît ! Si ce n’est pas de l’amour, ça y ressemble sacrément ! Et – déjà ! – ce qui plaît à l’être humain c’est ce qui vient de lui-même (ici, de son côté).

Il met l’homme et la femme ainsi créés dans un jardin de délices (Éden). Si ce n’est pas de l’amour, ça y ressemble sacrément ! Dieu les protège du monde extérieur et leur fournit tout sans qu’ils aient à se fatiguer. Et arrive ce qui arrive à l’être humain quand il grandit : il s’émancipe et ayant mangé le fruit de la connaissance il découvre que la femme n’est pas comme l’homme (le fameux fruit défendu, le fameux péché originel…). Nous en reparlerons bientôt.

Dieu ne les retient pas sous sa dépendance absolue. Dieu n’est pas une mère exclusive. Dieu les envoie vivre leur vie, leur vraie vie d’humains adultes et libres, au sein du monde. Mais avant cela, il leur donne une « tunique de peau » pour les distinguer des animaux et les protéger. Si ce n’est pas de l’amour, ça y ressemble sacrément !

Dieu met un signe sur Caïn pour qu’il ne soit attaqué par personne après son crime…

Dieu, qui se rend compte que les humains dévient complètement de la route qui les mène au bonheur décide de revoir sa copie : il appelle Noé et sauve la création au moment où il fait table rase de la première mouture du monde. Puis il fait alliance avec la création tout entière (l’arc-en-ciel). Si ce n’est pas de l’amour, ça y ressemble sacrément !

Où est la toute puissance de Dieu dans tout cela ? L’être humain, la création, gardent une indépendance, une « liberté », auxquelles Dieu ne fait que se heurter.

Le peuple « fait le siège de Moïse » (murmure…), c’est-à-dire de Dieu, parce qu’il n’est pas content de l’ordinaire… et s’est empressé d’oublier l’extraordinaire (Exode 15,24) ! Pourtant Dieu avait vu la misère de son peuple et entendu son cri (Exode 3)…

Et Dieu dit à Samuel, au moment où les anciens d’Israël lui demandent un roi : « ce n'est pas toi qu'ils ont rejeté, c'est moi qu'ils ont rejeté, ne voulant plus que je règne sur eux. Tout ce qu'ils m'ont fait depuis le jour où je les ai fait monter d'Égypte jusqu'à maintenant - ils m'ont abandonné et ont servi des dieux étrangers » (1Samuel 8, 7-8).

Et les choses ne s’arrangent pas au fil de l’histoire…

 

Où est Dieu quand l’homme se perd ?

Un seul exemple : Où est Dieu quand David fait mourir Urie le Hittite pour lui voler Bethsabée, sa femme ? Il est dans la parole du prophète Natân ; il est celui qui éclaire l’intelligence du roi. David dit à Natân : " J'ai péché contre le Seigneur ! " Alors Natân dit à David : " De son côté, le Seigneur pardonne ta faute, tu ne mourras pas " » (2Samuel 12,15).

Où est Dieu ? Près de sa créature : « Et moi j'avais appris à marcher à Éphraïm, je le prenais par les bras, et ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux ! Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d'amour; j'étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m'inclinais vers lui et le faisais manger » (Osée 11,3-4).

Je prenais soin d’eux, en hébreu c’est le verbe raph’a, comme dans le nom de l’archange Raphaël : ils n’ont pas compris que Dieu les guérissait, les assistait, leur pardonnait, les consolait ; c’est tout cela le verbe raph’a

Ils n’ont pas compris… Oui, le problème, c’est que l’homme ne sait pas toujours que Dieu est là ; et quand il s’en aperçoit il tire des conséquences surprenantes de sa présence. Lisons Genèse 28 : Jacob fait un rêve, il voit Dieu qui lui dit : « Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras et te ramènerai en ce pays, car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis ». Et le texte ajoute : « Jacob s'éveilla de son sommeil et dit : En vérité, le Seigneur est en ce lieu et je ne le savais pas ! » et ajoute : Jacob eut peur (Genèse 28,15-16) !

Et tout au long du Premier Testament on assiste aux infidélités de l’homme, à ses plaintes, et à l’impuissance de Dieu à faire comprendre son amour à l’homme :

« Comprends donc que le Seigneur ton Dieu te corrigeait comme un père corrige son enfant » (Deutéronome 8,5).

Mais l’homme, comme l’enfant, a besoin de faire des choses avec son père, de parler avec lui. Combien de fois avons-nous entendu dire : « mon père, il ne me parlait pas », sous entendu : « il ne s’occupait pas de moi, puisque je ne l’entendais pas me parler ». Dieu parle, mais comme à Élie, « dans le murmure d’un silence léger »… Et dans le bruit ambiant l’homme ne l’entend pas : « Sion avait dit : " Le Seigneur m'a abandonnée ; le Seigneur m'a oubliée ". Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas. Vois, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains, tes remparts sont devant moi sans cesse » (Isaïe 49,14-16).

Dieu mère ! : « Car ainsi parle le Seigneur : Voici que je fais couler vers elle la paix comme un fleuve, et comme un torrent débordant, la gloire des nations. Vous serez allaités, on vous portera sur la hanche, on vous caressera en vous tenant sur les genoux. Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés » (Isaïe 66,12-13).

Mais enfin, homme, comprends-tu ce qu’est l’amour de Dieu, l’impuissance de Dieu devant ton aveuglement ? « Comment t'abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent » (Osée 11, 8).

Et l’homme n’a pas compris, et Dieu a envoyé tous ses prophètes pour l’enseigner et le ramener sur la voie du Seigneur.

Et l’homme a pensé que Dieu était jaloux !

Et l’homme n’a pas compris, et Dieu a pris la décision suprême :

 

« Il lui restait encore quelqu'un, un fils bien-aimé »

… « Il le leur envoya le dernier, en se disant : " Ils respecteront mon fils." Mais les hommes se dirent entre eux : " Celui-ci est l'héritier ; venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous." Et le saisissant, ils le tuèrent » (Marc 12,6-8).

Cette citation de Marc est bien sûr une allusion à la venue du Christ, que Dieu n’a pas envoyé pour le plaisir sadique de le voir mourir sur une croix en rachetant le péché de l’homme, mais pour être, homme parmi les hommes, signe suprême de l’amour infini du Père.

Il a envoyé son fils pour sauver le monde en disant aux hommes : « Moi qui ai vu le Père je vais vous expliquer qui il est : il est l’Amour et la Vérité, l’Amour véritable, la Vérité aimante… »

Le fils de Dieu parmi les hommes a vécu les contradictions de l’homme, pleinement, sans faux-semblant. Jésus a eu faim, soif, sommeil, mal aux pieds ; il a ri, pleuré, chanté, mangé et bu ; il a vécu au milieu des hommes et des femmes ; il a été tenté (pas seulement au désert), il a résisté de toutes ses forces. Et il est allé à la mort parce qu’il ne pouvait pas faire autrement, parce qu’il était un homme et qu’un homme va au bout de ses engagements ; son engagement à lui c’était l’amour absolu.

Et c’est à la Croix que s’est manifestée la puissance, la toute-puissance de Dieu, dans son fils, vainqueur de la mort une fois pour toutes.

Car, s’il était homme, Jésus était aussi Dieu et par lui nous pouvons recevoir l’amour du Père et la puissance de l’Esprit ; en se faisant homme parmi les hommes, Dieu ne s’est jamais fait aussi proche des hommes. Quand Jésus parle de son Père, c’est bien sûr aussi le nôtre, mais seul Jésus peut nous mener vers cet Amour infini.

Qui voit Jésus voit le Père et donc qui voit Jésus voit la toute-puissance de l’amour du Père.

 

En quel Dieu croyons-nous ?

Pour terminer, je voudrais revenir à Constantin, l’empereur qui a suscité le Concile de Nicée, celui où le Credo a commencé à prendre forme.

Ce Credo, que dit-il ? : Il dit : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre » et non pas « Je crois en Dieu-le-Père, tout-puissant créateur du ciel et de la terre ». La puissance de Dieu se manifeste dans sa qualité de Père ; un vrai père aime ses enfants, sans relâche.

C’est, comme dit saint Paul, dans la faiblesse que se manifeste la puissance de Dieu (2Corinthiens 12,9-10). Tous les pères, toutes les mères le savent : il y a des moments dans la vie où il ne nous reste plus qu’à aimer nos enfants, parce que leur vie leur appartient et que nous ne pouvons qu’être là, et attendre comme le Père du fils prodigue.

La voilà, la toute-puissance de Dieu : nous aimer comme un Père, sans cesse, sans fin, sans faiblesse, pour l’éternité.

Notre toute-puissance à nous, celle qui nous fait grandir, celle qu’on acquiert en accueillant Jésus, c’est celle de « devenir enfants de Dieu » (Jean 1,12) ; dire non à son amour, ce que nous pouvons faire, ne serait que nous laisser emporter complètement par notre nature « poussiéreuse » !

Avoir la foi ce n’est pas croire que Dieu existe, car l’existence de Dieu est évidente ! C’est croire qu’on existe pour Dieu. Alors on se laisse envahir par son amour et rien, ni personne, ne pourra nous en séparer (Romains 8,38-39).

Et on sera vraiment libre, comme sont libres les enfants de Dieu.

 

Dieu passe « sa vie » à veiller sur nous…

Et nous, que faisons-nous pour lui ?

Je me rends compte que j’ai oublié de parler de la jalousie de Dieu ! Mille excuses, ce sera pour une autre fois…

René Guyon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Ceci est un superbe commentaire !Chaque fois que je me pose une question sur l'attitude de Dieu le père, dans les textes ou dans la vie, et en particulier à propos du mal, la réponse est toujours donnée par : c'est une attitude de père , ou de mère ou de père- mère. A propos du mal et de la liberté laissée aux enfants qui , par nature, nous échappent, il me vient parfois à l'esprit que des parents doivent tout tenter pour éviter qu'ils aillent sur une voie mauvaise-à nos yeux de parents. 100 fois sur le métier remettre l'ouvrage . Dieu a t-il TOUT fait? Le texte de René semble le démontrer...et pourtant nous sommes bien toujours tous dans les difficultés!dans l'ignorance et parfois l'ignominie...On aurait bien envie parfois d'un petit coup de pouce de Dieu, "le bon Dieu"comme on disait autrefois! C'est que la conversion des hommes/femmes est loin d'être achevée. Cette liberté que nous donne Dieu chaque jour dans sa création devenue la nôtre, c'est aussi la responsabilité: c'est dire que nous pouvons faire que la mal soit plus fort que le bien.Et que Dieu ne peut que nous faire confiance, comme le dit un des commentaires joints à ce texte.Et je reprends volontiers ( de mémoire) la phrase de François Varillon, sj, "je ne dirai pas que Dieu est à genoux devant moi pour me demander de me conduire en fils, mais il est devant moi, espérant  que je consente à son Amour de père"Un prêtre de ma paroisse avait coutume de dire dans le credo: Dieu, tout puissant d'Amour...
Répondre
M
Merci, René, de cette  "réponse" à laquelle j'adhère à 100%.N'est ce pas que parler de jalousie  de Dieu est bien maladroite pour dire cet Amour inlassable de Dieu??? La seule chose qui pourrait les rapprocher, pourrait être l'opiniâtreté-l'acharnement, le caractère "obsessionnel " de cet Amour qui ne lâche jamais. Et certes la jalousie est obsessionnelle... La différence fondamentale est que le jaloux a peur de perdre l'amour de l'autre (et provoque cette perte par son acharnement) , alors que Dieu fonde son acharnement d'Amour sur sa confiance en l'homme et sur son respect de sa liberté.Peut etre cette vision d'un Dieu Jaloux a conduit un bon nombre à se détourner aussi de lui pour aller vers des voies spirituelles plus philosophiques.Merci aussi de l'émotion qu'on sent poindre dans vos mots et qui dit, mieux que dans certains autres textes, la profondeur de votre foi.Et jaloux en hebreu, c'est  quelle racine?
Répondre
R
<br /> <br /> Madeleine,<br /> <br /> <br /> Votre commentaire me fait rougir de plaisir !<br /> <br /> <br /> Effectivement la peur est souvent source de la jalousie… Un beau sujet qui reste à traiter : Dieu peut-il avoir (ou<br /> a-t-il) peur que l’homme l’abandonne ? <br /> <br /> <br /> En hébreu, le verbe être jaloux est qan’a (avec un aleph final), verbe qui d’après mon dictionnaire signifie aussi envier… On le<br /> trouve entre autre en Genèse 30,1 à propos de la jalousie de Rachel stérile envers Léa féconde (cf. mon article Les Matriaches, ou la force tranquille) et 37,11 à propos de la jalousie des frères de Joseph envers<br /> lui.<br /> <br /> <br /> Ne pas confondre ce verbe avec qanah (avec un hé final), qui signifie créer, acquérir et qu’on trouve en Genèse 4,1<br /> dans l’exclamation d’Ève à la naissance de Caïn (Qaiyn) : « J’ai acquis,<br /> créé (?) (qaniytiy) un homme avec YHWH ! ». Mais l’acquisition<br /> n’est-elle pas quelquefois source de jalousie, qui se dit en hébreu qan’ah… avec un aleph suivi d’un<br /> hé… ?<br /> <br /> <br /> Bien fraternellement<br /> <br /> <br /> RG<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
A
merci René: j'aime beaucoup cet article: il veut dire quelque chose de l'amour, je ne sais si c'est de l'amour de Dieu, mais de celui vers lequel le notre tend: don de soi jusque dans son corps, et pas hors de son corps: dépouillé des convenances convenables, des pretextes pratiques et des alibis philosophiques et idéologiques que l'amour se donne: désirer aimer convoque l'être et et l'être convoque le désir d'êtreMort ou est ta victoire? C'est avec cette joie d'être que je pense à toi, ma mortJ'ai désiré d'un grand désir manger cette pâques avous vous...merci encore
Répondre