Vous avez dit théophanie ?

Publié le par Garrigues et Sentiers


Le premier dimanche d’août l’Église catholique célèbre la Transfiguration du Seigneur.
 On remarquera seulement que si la Vulgate n’avait pas utilisé l’expression transfiguratus est – uniquement dans ce cas – pour traduire le mot grec métémorphôthê, on parlerait de la Métamorphose de Jésus… Curieux !
Mais on profitera surtout de cette occasion pour découvrir que cette théophanie, car c’en est une, est loin d’être la seule des évangiles, même si elle est une des plus spectaculaires.

LA THÉOPHANIE

Théophanie vient du grec theos, Dieu et phaneîn, briller, faire paraître, faire connaître… Il s’agit donc d’une manifestation de Dieu, et plus particulièrement de la Gloire de Dieu.
Dans le Premier Testament, cette manifestation est assez fréquente. On citera seulement la rencontre de Dieu avec les premiers êtres humains (Genèse 2), avec Caïn, avec Noé, avec Abraham qu’il invite à partir loin de son pays (Genèse 12), avec Moïse au buisson ardent (Exode 3), qui sera suivie de bien d’autres, en particulier sur le mont Sinaï (Exode 9 et suivants)… et avec bien d’autres. 
Dans le Nouveau Testament, elle ne l’est pas moins, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Non seulement Jésus est lui-même une manifestation permanente de la présence de Dieu dans le monde, mais Dieu se manifeste en certaines circonstances particulières, soit directement, soit par l’intermédiaire d’envoyés, soit par Jésus lui-même, qui accomplit des actes qui manifestent sa gloire.

LES CARACTÉRISTIQUES D’UNE THÉOPHANIE

On peut qualifier de théophanie une manifestation de Dieu qui répond à certains critères qu’on retrouve toujours, en plus ou moins grand nombre.

On en citera quelques-uns :

- Montée, hauteur : le plus souvent Dieu se manifeste sur une montagne, une colline, une hauteur où celui à qui il se manifeste est monté
- Nuée, ombre, clarté, lumière : on assiste très souvent à un phénomène lié à la lumière (ou à l’assombrissement)
- Crainte, trouble, étonnement : les personnes qui assistent à cette manifestation présentent une de ces réactions
- Parole de Dieu : Dieu (ou celui qui le représente) parle toujours en ces circonstances, pour énoncer des paroles particulièrement importantes
- Grâce, bénédiction ; apaisement, joie, louange : don de Dieu ; réaction des hommes…
- Quitter, partir, retourner : Dieu ne se manifeste pas aux morts mais aux vivants, et vivre c’est aller vers ailleurs, passer sur l’autre rive…

On y ajoutera pêle-mêle la puissance et la gloire (de Dieu), la Galilée (le verbe hébreu galah signifiant se manifester !), le nombre trois (bien connu des chrétiens…), l’esprit saint, le salut (nom de Jésus : Dieu sauve)…

LES THÉOPHANIES DE L’ÉVANGILE DE LUC

Puisque nous sommes dans un temps de vacances, je vous propose un nouveau jeu de l’été !
Cherchez les théophanies présentes dans l’évangile de Luc (qui en est abondamment pourvu !), en vous aidant des critères énoncés ci-dessus.
Certaines sont évidentes, d’autres moins : prenez votre temps (ce sont les vacances… pour certains), profitez-en pour (re)lire cet évangile qui – tout synoptique qu’il est – présente bien des éléments qui le rendent unique.

Quand vous aurez fini ce jeu (qui n’est pas un travail !), ET SEULEMENT ALORS, téléchargez le fichier PDF en cliquant ICI : vous découvrirez un tableau qui vous donne, non pas un corrigé, mais les éléments qui pourront vous aider à faire la synthèse de la question.
Si vous avez trouvé des théophanies qui m’auraient échappé, n’hésitez pas à me le signaler en commentaire.

Bonne recherche !
Et admirez la gloire de Dieu (avec ou sans télescope) !

 
René Guyon
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K
sympa le blog!!
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