L'alphabet hébreu, alphabet de la vie
Nous avons maintenant, chers lecteurs, quelques mois de fréquentation commune de la Parole de Dieu et il est temps que nous entrions dans une exploration plus précise des racines de notre foi dans la Bible hébraïque.
Pour cela, il est indispensable que nous ayons quelques notions de langue hébraïque, en commençant par le B-A BA (c’est le cas de le dire !) concernant
l’alphabet…
L’alphabet hébreu « simple » comporte 22 lettres auxquelles s’ajoutent les 5 lettres qui changent de forme quand elles sont en fin de mot et le
aleph final, qui est considéré comme une autre lettre, même s’il ne change pas de forme : au total, il comporte donc 28 lettres.
28 est le nombre des phalanges des mains (14 chacune) : avec ses mains on peut compter jusqu’à 28…
D’ailleurs le nombre 14 s’écrit avec les lettres yod et daleth en hébreu, soit yad, mot qui signifie
main !
Mais il y a (beaucoup) plus intéressant : le livre de Qohélet est célèbre dans la Bible pour son poème sur les
temps de la vie (Qo 3,1-8) :
Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le
ciel :
un temps pour enfanter, et un temps pour mourir ;
un temps pour enfanter, et un temps pour mourir ;
un temps pour planter, et un
temps pour arracher le plant ;
un temps pour
tuer, et un temps pour guérir ;
un temps pour détruire, et un
temps pour bâtir ;
un temps pour pleurer, et un
temps pour rire ;
un temps pour
gémir, et un temps pour danser ;
un temps pour jeter des pierres, et un temps pour en ramasser ;
un temps pour embrasser, et un temps pour s'abstenir
d'embrasser ;
un temps pour chercher, et un temps pour
perdre ;
un temps pour
garder, et un temps pour jeter ;
un temps pour déchirer, et un temps pour
coudre ;
un temps pour se taire, et un
temps pour parler ;
un temps pour aimer,
et un temps pour haïr ;
un temps pour la guerre, et un temps pour la
paix.
On remarque qu’il y a dans ce texte 28 temps (ou plus exactement deux fois 14 !), comme les 28 lettres de l’alphabet hébreu… Car l’alphabet hébreu est
l’alphabet de la VIE !
La Bible commence par un verset : dans un commencement Dieu créa le Ciel et la Terre, qui comporte 28 lettres dans le texte hébreu… en deux
hémistiches de 14 lettres.
Il est donc temps (!) de se rendre compte que 28 jours est le temps du cycle de la vie, du cycle de la femme dans sa fertilité (lié, on le sait, à la durée du mois
lunaire) ; le 14e jour étant la césure à l’hémistiche, le jour de la fécondité ! La 14e lettre de l’alphabet est le noun, dont la forme rappelle
celle du fœtus recroquevillé dans le ventre de sa mère (voir l’alphabet)…
28 est aussi la gloire du 7, gloire de la perfection du cycle de vie (les 7 jours de la création)…
Somme des 7 premiers nombres entiers (pour la notion de gloire d’un nombre, cf. l’article Les 17 peuples et les 153 poissons)
28 est le nombre d’années au bout duquel les jours de la semaine se retrouvent exactement aux mêmes dates dans le calendrier…
28 est égal à la somme de ses diviseurs (1, 2, 4, 7 et 14) : c’est ce que les mathématiciens appellent un nombre parfait !…
L’alphabet hébreu est donc le symbole du cycle de la vie : il ne pouvait donc que commencer par la lettre aleph, qui est
considérée comme LA LETTRE DIVINE, car Dieu est au commencement de tout ; et finir par la lettre aleph, car Dieu est à la fin de tout... Et il est inchangé de toujours à
toujours...
Comme la lettre aleph qui ne change pas de forme, contrairement aux cinq autres lettres
finales.
C’est pourquoi quand Jésus est censé dire : je suis
l’alpha et l’oméga (première et dernière lettres de l’alphabet grec), il dit en fait : je suis l’aleph et l’aleph (première et dernière
lettre de l’alphabet hébreu) !
En Apocalypse 1,8 ; 21,6 ; 22,13.
Jésus est bien le Principe et la Fin, mais il est surtout Dieu, IMMUABLE !
Ce que ne dit absolument pas l’alphabet grec ; ce que dit admirablement, dans son génie, l’alphabet hébreu !
L’hébreu n’est peut-être pas une langue sacrée ; mais c’est à coup sûr une sacrée langue !
René Guyon