Williamson ne parviendra pas à détruire l’esprit de Nostra Aetate
Communiqué du CRIF 9 Février 2009
Les paroles sans ambiguïté du pape Benoit XVI prononcées le 4 février 2009 tracent un chemin sur lequel le dialogue judéo-catholique durement éprouvé, pourrait et devrait reprendre.
Nous réaffirmons solennellement que la négation de la Shoah n’est pas une opinion mais un crime.
Nous constatons avec inquiétude la négligence à cet égard de certains courants de la curie romaine.
Nous rendons hommage aux catholiques, prélats et fidèles si nombreux qui partagent notre consternation et nous ont assurés de leur volonté de continuer avec nous dans le chemin de la fraternité et de l’espérance.
Sans le moindre doute, l’antisémitisme impénitent, fanatique et moyenâgeux de Richard Williamson n’arrivera pas à détruire l’œuvre exemplaire et irréversible de réconciliation tracée depuis Nostra Aetate1. Celle-ci demande vigilance et lucidité.
Richard Prasquier, Président du CRIF, Responsable des relations avec
l’Eglise catholique au CJM
et
Maram Stern, Secrétaire général adjoint du CJM
1 – Nostra Aetate est le titre d’une déclaration du Concile Vatican II sur les juifs, promulguée en 1965. Elle rappelle, entre autre, « le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau testament avec la lignée d’Abraham », que « les apôtres, fondements et colonnes de l’Église, sont nés du peuple juif, ainsi qu’un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l’Évangile du Christ », que si « des autorités juives, avec leurs partisans, [ont] poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps » et qu’elle, « qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu’ils soient (…) ,déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les juifs ».