Les garrigues et les sentiers du prophète Isaïe
Au début du chapitre 40 de son livre, le prophète Isaïe proclame : consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu, avant d’ajouter :
Une voix crie : dans le désert, dégagez le chemin du Seigneur ; dans la garrigue, rendez droit un sentier pour notre Dieu.
Bien sûr, cette traduction n’est pas celle qu’on est habitué à entendre ! Mais elle nous semble aussi fidèle, dans son esprit et dans sa lettre, que toutes les versions connues.
Voici pourquoi :
Ce que nous appelons garrigue (la steppe des bibles) est en hébreu ‘aravah (mot issu du verbe ‘arav, mélanger) ; son sens premier, et curieux, est lieu aride.
Et qu’est-ce donc que la garrigue, sinon un lieu aride couvert d’un mélange de plantes sauvages ?
Ce que nous appelons sentier est mesilah (mot issu du verbe salal, élever, exhausser et même glorifier) : son sens est chemin rehaussé, route, montée, escalier, sentier.
Et qu’est-ce donc qu’un sentier sinon un chemin qui grimpe dans la garrigue ?
Au début de ce mois de décembre, la liturgie du 2e dimanche de l’Avent nous invite à entrer sur les sentiers du Seigneur à la suite de Jean le Baptiste.
Faisons donc le vœu que ce texte fondateur d’Isaïe nous accompagne tout au long de la vie de ce site, dont nous voudrions faire un lieu de réflexion, de partage et d’élévation vers le Seigneur pour tous ceux qui se joindront à nous sur le site et qui participeront aux échanges ouverts sur le blog.
René Guyon