Rupnik : des mosaïques bien encombrantes

Publié le par Garrigues et Sentiers

La façade de la basilique du Rosaire à Lourdes et ses mosaïques de Marko Rupnik

La façade de la basilique du Rosaire à Lourdes et ses mosaïques de Marko Rupnik

Le cas Rupnik n’en finit pas d’empoisonner l’atmosphère. Si l’aspect canonique est à l’étude, depuis déjà huit mois, après que le pape a levé la prescription, les informations livrées par les victimes se sont faites plus précises et plus incisives, et nourrissent l’écœurement ressenti par beaucoup du fait de l’incroyable protection dont jouit Marko Rupnik. Ce cas vient allonger la liste des affaires retentissantes dans lesquelles François ne se montre pas à son avantage sur une question – les abus sur mineurs et personnes vulnérables – pourtant essentielle pour la vie de l’Église catholique et son image.

Un peu partout où les œuvres de Rupnik sont exposées, des œuvres parfois immenses, la question est posée de leur devenir. Les victimes réclament qu’on les fasse disparaître, car elles rescellent l’objet de leur douleur et de leur traumatisme. Les services de communication du Vatican sont accusés de complaisance du fait qu’ils utilisent des œuvres de Rupnik pour décorer les documents officiels qu’ils diffusent. Interrogé sur ce point, le responsable Paolo Ruffini a défendu cette utilisation avec une argumentation qu’on croyait dépassée. Ces propos malvenus tenus par le responsable de la communication du Vatican ont eu un effet désastreux. Ils ont paru assez graves pour provoquer l’intervention du cardinal O’Malley. C’est dans ce contexte qu’est intervenue la décision, attendue pour la fin du printemps, concernant la basilique de Lourdes. L’évêque Jean-Marc Micas, malgré sa « conviction profonde », n’a pu faire mieux pour le moment que de prendre une mesure symbolique.

Lourdes était regardée de près par de multiples acteurs : responsables de sanctuaires abritant des mosaïques de Rupnik, victimes d’abus, catholiques de tout bord et non catholiques aussi ; une réponse était attendue à la question : allait-on enlever les œuvres de Rupnik ? Ici, il s’agit de la façade de la basilique, pas moins. Un communiqué de l’évêque de Tarbes et Lourdes, publié le 2 juillet, fait part d’une décision qui n’en est pas une.

Paolo Ruffini ne fait pas dans la nuance

Nous allons y revenir, mais il convient d’abord de dire que ce quasi-événement arrive sur fond de crise aiguë ouverte à Rome.

Participant, le 21 juin, à la conférence des médias catholiques d’Atlanta, le préfet du Dicastère pour la communication du Vatican, Paolo Ruffini, a été interrogé sur l’utilisation régulière des mosaïques de Rupnik sur les sites officiels du Vatican. Des images des œuvres de Rupnik continuent de figurer sur divers documents émanant d’organes du Vatican, récemment encore sur Vatican News, notamment pour illustrer son calendrier liturgique en ligne et aussi, justement, sur le site du dicastère dirigé par Paolo Ruffini. Cela rejoint la question qui se pose partout : faut-il conserver ou enlever les mosaïques de Rupnik ? Deux aspects d’une même question. Le magazine jésuite America rapporte la réponse de Ruffini : « Enlever, supprimer, détruire l’art ne signifie jamais un bon choix », ajoutant que ce n’est « pas une réponse chrétienne ». Il argumente : « Nous parlons d’histoires que nous ne connaissons pas. Qui suis-je pour juger les histoires de Rupnik ? » Ou encore : « Je ressens comme chrétien que nous devons comprendre que la proximité avec les victimes est importante, mais je ne crois pas que cela (l’élimination des œuvres de Marko Rupnik) soit le chemin de l’union (avec elles) ». À une question de Paulina Guzik d’OSV News ‘(1), il répond : « Pensez-vous que si j’enlève une photo d’art de… notre site web, je serai plus proche des victimes ? Est-ce que vous le pensez ? » a-t-il demandé. Et quand la journaliste a simplement répondu : « Oui ! », il a insisté : « Vous vous trompez, vous vous trompez, je pense vraiment que vous vous trompez. ». Il a aussi agité le vieux poncif : « Nous ne parlons pas de mineurs, mais d’adultes. » Pour parler ainsi, il faut ne pas avoir idée de ce que peut être un phénomène d’emprise. Malheureusement, cela demeure encore la position du Vatican.

 

Le cardinal O’Malley réagit

Le Cardinal Sean O’ Malley n’a pas tardé à réagir. Archevêque de Boston, diocèse qu’il avait trouvé en faillite (au sens propre), après les affaires de pédophilie couvertes par son prédécesseur, Bernard Law, ce franciscain préside la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Or, si cette commission est, de fait, maintenue dans un pieux silence, elle au moins réagit quand il faut, car ce n’est pas la première fois. Dans l’affaire du Chili, alors que le pape avait déclenché un scandale aux dimensions mondiales, l’archevêque de Boston avait vigoureusement réagi, publiquement, et pris l’avion le lendemain pour aller au Pérou rencontrer le pape à ce sujet. Ajoutons à cela quelques bons conseils reçus quand il est rentré à Rome. François avait dû reconnaître « de graves erreurs » (2). Plus récemment, alors que Rupnik avait été récupéré par le diocèse de Koper en Slovénie et que l’affaire paraissait s’enliser définitivement, le cardinal O’Malley est intervenu, officiellement sous couvert de la commission qu’il préside, ce qui a conduit le pape à lever enfin la prescription (3) (prescription justifiée jusque-là par François, justement au motif qu’il s’agissait de personnes adultes).

Le 26 juin, le cardinal O’Malley écrivait une lettre à tous les dicastères du Vatican pour les exhorter à ne pas utiliser les œuvres émanant d’artistes présumés être auteurs d’abus. De cette lettre, nous n’avons que des extraits publiés dans un communiqué de la Commission pontificale.

« Nous devons éviter d’envoyer un message laissant supposer que le Saint-Siège n’est pas conscient de la détresse psychologique que tant de personnes souffrent », écrit-il. Invoquant la prudence, il estime que : « La prudence pastorale empêcherait l’exposition d’œuvres d’art d’une manière qui pourrait impliquer soit une exonération, soit une défense subtile » des auteurs présumés d’abus, « ou indiquerait l’indifférence à la douleur et à la souffrance de tant de victimes d’abus. » « Le pape François nous a exhortés à être sensibles et à manifester leur solidarité avec ceux qui ont été lésés par toutes les formes d’abus », a encore écrit O’Malley dans sa lettre. « Je vous demande de garder cela à l’esprit lorsque vous choisissez des images pour accompagner la publication de messages, d’articles et de réflexions à travers les différents canaux de communication dont nous disposons. »

Le communiqué de la commission fait savoir qu’« au cours des derniers mois, les victimes et les survivants d’abus de pouvoir, d’abus spirituels et d’abus sexuels ont pris contact pour exprimer leur frustration et leur préoccupation croissantes face à la poursuite de l’utilisation d’œuvres d’art par le père Marko Rupnik par plusieurs bureaux du Vatican, y compris le Dicastère pour la communication. »

La sortie publique et officielle de O’Malley indique qu’à ses yeux, la situation l’exige. Le contraste entre les deux positions de deux hauts responsables, sur un sujet sensible, signale que c’est une grave tension qui se manifeste entre divers organes du Vatican.

Une action des victimes

Le même jour que le communiqué relatant la lettre du cardinal O’Malley, le vendredi 28 juin, était rendue publique une autre lettre, émanant des cinq victimes qui se défendent maintenant à visage découvert. Elles s’adressent aux évêques du Brésil, au Liban et aux diocèses qui abritent des chapelles, des églises ou des basiliques contenant certaines des mosaïques du père Rupnik. Leur exposition continue dans les lieux de culte était inappropriée et traumatisante pour les victimes. Certaines de ces femmes affirment que les abus ont eu lieu pendant la création de l’œuvre d’art elle-même, faisant des mosaïques qui en résultent un rappel déclencheur et traumatisant de ce qu’elles ont enduré. Une religieuse a déclaré avoir été abusée sur l’échafaudage lors de l’installation d’une mosaïque dans une église, une autre alors qu’elle posait comme modèle. « Malgré les années écoulées, le traumatisme subi par chacun n’a pas été effacé, et il revit dans la présence de chacune des œuvres du père Rupnik », écrivent-elles. Gloria Branciani, une des signataires, salue la réaction du cardinal : « La deuxième lettre publiée aujourd’hui est celle du cardinal O’Malley de la Commission pontificale pour la protection des mineurs. C’était vraiment une surprise, une merveilleuse surprise, parce qu’on avait l’impression que l’Église bougeait avec nous. »

De quoi parlons-nous ?

Sur l’usage des illustrations pour le moins de mauvais goût sur les documents du Vatican, une décision suffirait qui aurait peut-être pu déjà être prise. Mais revenons aux mosaïques : il convient de donner en quelques mots une idée de l’étendue du problème. Ce sont 231 œuvres de Rupnik qui sont exposées de par le monde, la façade de la basilique de Lourdes, celle de Fatima, le sanctuaire Jean-Paul II à Washington, la chapelle privée du Pape, Redemptoris Mater, entièrement couverte de ces mosaïques, pour ne citer que celles-là. À part celles de Lourdes dont on apprend qu’elles sont conçues pour pouvoir être enlevées, on imagine à peine ce que représente le travail sur d’immenses bâtiments, et leur remise en état, le remplacement des mosaïques. On n’imagine pas non plus le coût de ces opérations. Mais il faut étudier aussi l’aspect juridique : de qui sont-elles la propriété ? Quid de la propriété intellectuelle ?

En certains de ces lieux, les études et travaux engagés ont été annulés dès que fut connu ce qu’on reprochait à Rupnik. C’est le cas à Voisin-le-Bretonneux, dans le diocèse de Versailles. À Washington, le conseil des chevaliers de Colomb (de qui dépend le sanctuaire) a adopté une résolution demandant que l’art de Rupnik soit retiré du sanctuaire Jean-Paul II. La résolution a qualifié les mosaïques de Rupnik de « répugnantes à la loi, à la morale et à la piété chrétienne. » Il a demandé aux dirigeants de Knights de couvrir immédiatement l’œuvre d’art et de faire des plans pour la remplacer. Pas de nouvelles pour l’instant. Mais, au sanctuaire marial d’Aparecida au Brésil, on a inauguré, au mois de mai dernier, la parure d’une deuxième grande façade. Selon le site d’Associated Press (4), les mosaïques conçues par Rupnik à l’intérieur de la basilique de la Sainte-Trinité à Fatima, au Portugal, participent tellement à son importance artistique et iconographique que le sanctuaire cherche à obtenir le statut de site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

À Lourdes, statu quo (ou presque)

En France, à part Lourdes, une chapelle décorée par Rupnik se trouve dans les locaux de la Nonciature : au moins, c’est discret. Un triptyque qui se trouvait à Troyes, dans la chapelle Saint-Vincent de Paul, a été enlevé : dommage qu’on ait cru devoir prétexter qu’on l’enlevait parce qu’il prenait trop de place. Le 2 juillet, l’évêque de Tarbes et Lourdes, Jean-Marc Micas, publiait un communiqué et s’exprimait dans une interview sur KTO. Avec franchise, il exprime très clairement que sa conviction est qu’il faudrait retirer les mosaïques de Rupnik de la façade de la basilique du Saint Rosaire, mais que les conditions ne sont pas réunies. Il explique que la commission formée pour étudier le sujet comprenait « des personnes victimes (françaises et de nationalité étrangère), mais aussi des experts spécialistes de l’art sacré, juristes, personnes engagées dans la prévention et la lutte contre les abus, les chapelains de Lourdes » et qu’elle a travaillé depuis novembre 2023. Il a également entendu de nombreux avis. « Aujourd’hui, je constate que les avis sont très partagés et souvent clivés… Aucune proposition ne fait consensus. Les prises de position sont vives et passionnées », écrit-il. Il répond à une objection souvent faite à l’idée de supprimer les mosaïques : « Mon opinion personnelle est désormais claire : cette situation n’a rien à voir avec d’autres œuvres dont l’auteur et les victimes sont décédés, parfois depuis plusieurs siècles. Ici, les victimes sont vivantes et l’auteur l’est aussi. »

En conclusion, il fait part de sa décision : « Mon avis personnel est qu’il serait préférable de déposer ces mosaïques… Cette option ne rassemble pas largement. Elle rencontre même une véritable opposition chez certains : le sujet soulève les passions. Aujourd’hui, la meilleure décision à prendre n’est pas encore mûre, et ma conviction devenue décision, qui ne serait pas assez comprise, rajouterait encore plus de division et de violence… Dès maintenant, et de façon concrète, j’ai décidé que ces mosaïques ne seraient plus mises en valeur comme elles l’étaient jusqu’à présent par les jeux de lumière lors de la procession mariale qui rassemble les pèlerins chaque soir. C’est un premier pas. Nous discernerons, avec les personnes de bonne volonté qui accepteront de nous aider, les pas suivants. »

Sur KTO, il exprime, avec des accents de sincérité, sa sensibilité à la souffrance des victimes. Il parle de ces personnes qui « ne peuvent plus venir à Lourdes parce qu’ayant subi des abus… Tout d’un coup, se trouvant devant les mosaïques, leur traumatisme s’est réveillé… certaines personnes ont dû quitter Lourdes sur le champ, c’est extrêmement violent. » Il redit « sa conviction profonde qu’il faut a minima enlever ces mosaïques de là où elles sont. » À une question portant sur d’éventuelles pressions qu’il aurait pu subir, il répond qu’il a reçu de nombreux avis, certains « au plus haut niveau », mais pas d’injonction impérieuse. Au cours de l’entretien, on apprend d’ailleurs que, à la demande de l’architecte des Bâtiments de France, les mosaïques de Lourdes ont été conçues pour être démontables. Pour Mgr Micas, parmi les solutions envisageables, il ne serait pas exclu de les retirer du sanctuaire, mais de les conserver sans les détruire.

Dans une réponse signée de leur avocate, Laura Sgro, les victimes « considèrent qu’il s’agit d’un premier pas, que nous saluons, mais d’autres devront s’y ajouter prochainement… S’il est vrai que les mosaïques ne seront plus éclairées, pendant la journée, elles seront encore bien visibles et continueront d’alimenter la douleur des victimes. » Elles se disent prêtes à rencontrer Mgr Micas. Renseignement pris, Mgr Micas a été reçu en audience privée par le Pape le 20 juin. Officiellement, on ignore s’ils ont parlé du sujet ; on a du mal à imaginer le contraire. Gageons en tout cas que la prudence de la « non-décision » prise à Lourdes a quelque chose à voir avec la polémique interne au Vatican.

Régine et Guy Ringwald

(1) Journal d’information catholique américain.

(2) Voir les chroniques de l’époque, notamment Golias Hebdo n° 13 (1-7 février 2018), n° 524 (19-25 avril 2018) et le livre La bataille d’Osorno (éd. Temps présent-Golias).

(3) Golias Hebdo n° 790 (2-8 nov. 2023).

(4) https://newsroom.ap.org/editorial-photos-videos/detail?itemid=c27e8d19144640618b8cf7634ab8f1f9

Sources : Golias Hebdo n° 825, p. 13.
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Publié dans Réflexions en chemin

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M
Je suis assez d’accord avec le commentaire de Danielle Nizieux Mauger. Ces accusations à répétition mériteraient un peu de discernement, alors qu’on accuse vivants et morts avec la même vigueur, sans tenir compte de ce qu’ils ont fait réellement.<br /> <br /> Oublions les victimes dans un premier temps. <br /> <br /> Certains accusés sont de grands prédateurs, s’attaquant aux enfants, c’est le pire, ou à des adultes. Ils usent de leur « aura », quelle qu’elle soit, pour manipuler leurs victimes, aura de « prêtre-gourou » dans bien des cas qui nous intéressent. C’est extrêmement grave. <br /> D’autres ne sont pas des prédateurs, disons que l’occasion fait le larron. Leur « aura » peut faciliter le passage à l’acte, mais elle n’est pas utilisée volontairement. Le crime sexuel est avéré, j’estime qu’il n’est pas de la même gravité.<br /> Enfin il y a différence entre viol, attouchements (furtifs ou appuyés, soyons clairs), harcèlement (dont le degré peut-être variable).<br /> Certains, les prédateurs surtout, sont dans la répétition, enfoncés dans leur crime, d’autres ont sévi une fois, plusieurs fois, des tas de fois, mais pas dans un continuum établi. J’estime que traiter de la même façon tous ces délinquants, ou criminels, est une erreur qui n’est pas sans conséquences. Et certains devraient avoir droit à l’oubli. Jusqu’à quand va-t-on remonter après leur mort ? Sont-ils réductibles à ce qu’ils ont fait en cette matière ? N’y a-t-il rien d’autre dans leur vie (leurs œuvres d’art pour certains, leur dévouement ou action envers les autres pour d’autres, etc.) ? Je pense qu’un certain acharnement est regrettable, parfois injuste. Tout criminel a droit à la justice.<br /> <br /> Mais alors venons-en aux victimes. <br /> <br /> Je dois avouer que n’en faisant pas partie, mon jugement est fragile. Je crois que les victimes ont besoin que la vérité soit dite, elles y ont droit. L’absence de prescription est justifiée dans la mesure où l’atteinte est si profonde qu’il a fallu à la victime un très long temps pour pouvoir parler, se reconstruire. Mais est-ce toujours le cas ? Certaines accusations des années après le décès du « fauteur » vont-elles faire justice ? J’en doute. Je comprends la haine, mais je pense qu’elle ne peut pas améliorer la situation et doit être dépassée (je reconnais que je peux peut-être le dire parce que non-victime, mais je crois que c’est une vérité difficile à entendre mais qu’on ne peut occulter).<br /> Puis je dois dire que je suis sidéré parce qu’on entend de la part de certaines victimes. <br /> Les religieuses ont un minimum de formation, et on peut les persuader que coucher avec leur confesseur est une façon de vivre avec la Trinité (cas Rupnik) ? Les cas Philippe ou Rupnik me laissent sans voix ! L’Église, avant d’être responsable de s’être caché les yeux, est responsable du fait que de telles aberrations puissent être ou même seulement évoquées ! N’oublions pas que les cas scandaleux dont on parle concernent essentiellement des religieuses ou des femmes laïques très engagées dans l’Église ! <br /> Puis l’entourage et la formation des prêtres semblent bien déficients : combien de prêtres ont autour d’eux des femmes « enamourées » qui les admirent et leur tournent autour, en tout bien tout honneur...jusqu'à l’accident ? On touche à la question du célibat des prêtres, évidemment, et aussi à la vie qu’ils mènent (c'est lié) qui est déstabilisante, et à leur statut de personnage sacré qui attire certaines « âmes faibles ». C’est là la faute principale de toute l’Institution (depuis le curé de base, les laïcs qui se soumettent servilement au caractère sacré de leur clergé, jusqu’au pape). Elle est dans le déni, c’est encore plus grave que de cacher les faits, ce qui bien sûr est aussi condamnable, elle n’aime pas être prise en défaut.
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D
Connaissez vous la cathédrale de Madrid? une pure merveille. Quand je l'ai visitée , je n'avais jamais entendu parler de Rupnik. J'ai fait le lien au moment du "scandale " de Lourdes. je serais désolée qu'on détruise les mosaïques de Madrid qui sont sublissimes: ça me fait penser à toutes les destructions faites par Daech dans les territoires occupés par l'EI. Ca me fait aussi penser à l'hallali contre l'abbé pierre. Qu'on les punisse, certes, mais qu'on détruise pas leurs œuvres, au motif que les artistes étaient "corrompus". Est-ce qu'on détruirait st Pierre de Rome au motif que certains papes qui ont contribué à son édification , au motif que ces papes ou certains des cardinaux étaient de pures fripouilles, voire des vrais salauds?
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