A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

4eme dimanche de Pâques

Ac 2, 14a-36-41 ; Ps 22 ; 1P2, 20b-25 ; Jn 10, 1-10

 

Les apôtres sont rassemblés autour de Pierre après l’événement qui fait date : la mort du Christ sur la Croix, c’est un événement qui surgit dans le temps et qui touche des milliers de personnes, car l’innocence de Jésus et l’injustice sont manifestes.

Jésus n’est pas intervenu auprès des populations selon les règles de la synagogue et encore moins selon les modèles de la force romaine. Ses paroles s’adressent au « tout venant » qu’il rencontre, il interprète le monde et les textes bibliques en proximité avec son prochain pour transmettre l’amour de Dieu le père envers tous, le pardon aux pécheurs. Il se voit comme un berger parlant à son troupeau, dans un rapport de confiance et de vie quotidienne pour les protéger du vol du meurtre de la duplicité.

Sous l’angle de la brutalité et de l’injustice, la société ne change guère nous sommes aux prises avec la violence sous toutes ses formes. Les paroles du Christ font signe vers la Porte, le Passage, ce qui sous-entend que nous-mêmes nous sommes responsables de façon active ou passive de la brutalité environnante : comme les auditeurs des apôtres reconnaissons notre culpabilité posons-nous la question «  Frères que devons-nous faire ? »

Le baptême proposé comme la Pâque est un symbole de conversion intérieure : avant de projeter la responsabilité sur les autres, pensons à nous désarmer comme le disait le patriarche d’Istanbul Athénagoras  :

 

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède

Si l’on s’ouvre au Dieu Homme qui fait toutes choses nouvelles,

Alors lui efface le mauvais passé

Et nous rend un temps neuf où tout est possible.

 

Pour passer la Porte soyons désarmés et disponibles, la vie n’en sera que plus abondante dans le sens que donnait Jacques Gaillot à son ministère d’évêque de Partenia, territoire d’où il a fait rayonner la justice en défendant les prisonniers, les pauvres, les exclus, les immigrés…

N’assimilons pas les combats pour la Justice avec la création d’une utopie, ne suspendons pas demain à des conditions à créer pour qu’une nouvelle vie apparaisse, Mgr Gaillot dans ses multiples combats a incarné le Ici et Maintenant des vérités christiques, dans les tensions de la vie réelle il a créé le royaume de Dieu… sur terre

 

Christiane Giraud-Barra

 

 

 

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