À l'écoute de la Parole de Dieu
Dimanche de Pâques 17/04 /2022
Lectures du premier Testament : Gn 1, 1-2,2 (Création); Gn 22, 1-18 (sacrifice d’Isaac) ; Ex 14,15 – 15, 1 (passage de la Mer Rouge) ; Is 54, 5-14 (miséricorde de Yahvé) ; Is 55, 1-11 (appui sur Yahvé) ; Ba 3, 9-15. 3, 32 – 4, 4 (hymne à la Sagesse) ; Ez 36, 16-28 (don d’un cœur nouveau).
Ces lectures sont une reprise de temps forts de l’histoire d’Israël et de la révélation de Dieu à son peuple à travers sa présence dans cette histoire. Elle est relue à la lumière de la mort et de la résurrection du Christ. C’est l’histoire d’une promesse, de la confiance en Dieu qui n’oublie jamais son alliance. Promesse qui se réalise maintenant par cette descente du Dieu trinitaire dans les profondeurs de l’humanité, de ses souffrances et de son mal pour appeler tous les hommes à vivre de sa Vie. Promesse de Vie en face de la déréliction de l’humanité due au mal.
Notre histoire est retournée en Histoire que nous lisons alors dans la lumière de la Résurrection, lumière de ce qui advient et non de ce qui est dépassé et mort avec Jésus sur la Croix.
Épître : Rm 6, 3b-11.
La mort de Jésus est intimement liée à sa résurrection. Notre baptême est un enfouissement dans sa mort, et donc dans le même mouvement gage de résurrection. La Croix est une métaphore du passage de l’ordre ancien à l’ordre nouveau, de notre esclavage dans le mal à l’affranchissement du péché (pour Paul, mal et péché sont totalement liés car réalisation de l’opposition à l’amour de Dieu).
« Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. »
« De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ. »
Évangile : Lc, 24, 1-12. Personne n’est témoin de la Résurrection, c’est un événement hors de la perception humaine.
« Pierre vit les linges et eux seuls ».
Le tombeau est vide, c’est maintenant ailleurs qu’il faut aller chercher le Vivant. Plus tard on dira « sur les routes de Galilée », métaphore pour dire « à travers le monde ».
Messe du jour
Ac 10, 34a.37-43 ; Ps 117 (118) ; Col 3, 1-4 ; Jn 20, 1-9.
Dans les Actes, Pierre témoigne de la Résurrection, qui a clôturé l’action de Jésus sur terre. Il insiste sur la réalité de cet événement car Jésus l’a manifesté à ceux qui en témoignent. Il s’agit d’une certitude intérieure, cette résurrection est en même temps celle qu’ils éprouvent eux-mêmes, et leur devoir est d’en témoigner, ils ont été choisis pour cela.
Dans sa lettre aux Colossiens Paul rappelle que la résurrection retourne notre vie, les critères qui conduisent nos vies.
« Vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. »
Nous aussi, et pas uniquement Jésus, nous passons par la Croix (la mort) qui représente notre salut.
L’évangile nous offre un autre récit de la découverte du tombeau, toujours vide. Il insiste sur la difficulté d’y croire :
« Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »
La Résurrection n’est pas facile à croire et les évangiles en témoignent tout au long de cette période qui la suit. Quant à Jean, sensé écrire ce texte, « Il vit, et il crut. » L’essentiel est là, qu’en faisons-nous ?
Marc Durand