A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

 

Premier dimanche de carême 6/03/2022

Dt 26, 4-10 ; Ps 90 (91) ; Rm 10, 8-13 ; Lc 4, 1-13.

 

« Mon père était un Araméen nomade »

« Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Il a entendu notre voix ».

 

Le texte du Deutéronome nous remet à notre place en face de Dieu. De notre statut de pauvre nomade nous sommes passés à celui d’habitants d’un « pays ruisselant de lait et de miel ». Cela s’est passé grâce au salut offert par Dieu qui a entendu les appels de son peuple. Le peuple n’est donc pas à l’origine de la possession de sa terre, elle est un don gratuit de Dieu. Comment marquer cette reconnaissance ? En apportant « les prémisses des fruits du sol que Dieu a donné ».

 

Le psaume célèbre cette protection accordée par Dieu, qui peut dire « Je le défends, car il connaît mon nom. Il m’appelle, et moi, je lui réponds; je suis avec lui dans son épreuve. » Nous connaissons le nom de Dieu, c’est-à-dire nous reconnaissons sa place (rappelons-nous Pierre affirmant « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant »). Cette reconnaissance est notre viatique, notre assurance de notre relation avec Dieu.

 

Paul, dans sa lettre aux Romains, ne prêche pas autre chose : « tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent ». Nous proclamons la Parole, à savoir que « Jésus est Seigneur, [...] Dieu l’a ressuscité d’entre les morts […]. Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. »

 

L’évangile décrit le séjour au désert de Jésus. Les commentaires sur le sens des diverses tentations sont bien connus. Il peut-être bon de méditer sur le besoin qu’a éprouvé Jésus de se retirer au désert pour préparer sa mission et de marquer l’essentiel : Si l’homme a besoin de pain (Jésus a eu faim), c’est-à-dire s’il doit participer à la vie du monde dont il est membre, il doit d’abord se tourner vers le Seigneur qui l’appelle à vivre de sa Vie :

 

«  C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte ».

 

Le chrétien, plongé dans le monde, agit toujours sous le regard de Dieu. Toute son action est une action de grâces en retour du don de Dieu qu’il reconnaît.

En ce début de carême nous est annoncé l’essentiel : notre vie est sous la main de Dieu à qui nous devons donner toute sa place...le reste suivra.

 

Marc Durand

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