A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

30e Dimanche du T.O. (année B) 24/10/2021

Jr 31, 7-9 ; Ps 125 (126) ; He 5, 1-6 ; Mc 10, 46b-52

 

Ce jour semble placé sous le signe de la joie. Joie de ceux que le Seigneur réunit après l’exil, joie des captifs qui reviennent à Sion, joie de l’aveugle guéri par Jésus …

Et pour nous, quel est l’objet de notre joie ? Non pas seulement celle que peuvent apporter des plaisirs, souvent fugaces ou superficiels, mais la quête d’une joie profonde, liée à la foi, quand elle nous est accordée, et accompagnée d’un sentiment de paix et de plénitude à nul autre pareil. Autre manière de poser la question : quelle est notre rapport à Dieu ? Est-il pour nous l’animateur réel, on n’ose dire total, de notre vie ? Ou un intervenant espéré en un «à venir» incertain ? Attendons-nous seulement d’être «sauvés» (mais de quoi sinon de nous-mêmes ?) ? Espérons-nous une «vie éternelle» après la mort ? et sous quelle forme adviendra-t-elle ? Et cette éternité ne devrait-elle pas commencer dès ce présent ?

 

La parole de Jésus à Bartimée : «Que veux-tu que je fasse pour toi ?» nous est également adressée. Puissions-nous dirent, comme lui : «Rabbouni, que je retrouve la vue», c’est à dire la capacité de discerner ce qui est important, en une «vision» éclairant le sens de notre vie.

La lecture des cahiers, que certains sanctuaires mettent à la disposition des fidèles pour exprimer leurs désirs, est révélatrice. Ce que les fidèles espèrent le plus souvent, c’est : réussir aux examens, retrouver la santé, espérer le retour d’un conjoint infidèle … Tout cela est parfaitement respectable dans le cadre des besoins ressentis durant notre existence soumise aux aléas de la vie et du fonctionnement de nos sociétés. Est-ce suffisant ? Pourquoi ne pas demander plus au Seigneur, solliciter ce qu’il attend lui-même, patiemment, de nous ?

On lit rarement, en effet, parmi ces prières : «je voudrais aimer plus, pouvoir aimer mieux». Et pourtant, c’est là où nous pourrions retrouver Dieu, non seulement dans sa fonction de «philanthrope», comme le définissait Clément dAlexandrie (au IIIe siècle), un Dieu qui s’est donné comme «prochain».de sa créature en Jésus, mais dans son être même : «Dieu est amour» (I Jn 4,8). Et comment aimer Dieu ? Comme dit saint Jean : «Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Encore une question de vue !

Marcel Bernos

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