A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

18ème dimanche du temps ordinaire (année B) 1/8/2021

Ex 16, 2-4.12-15 ; Ps 77 (78) ; Ep 4, 17.20-24 ; Jn 6, 24-35.

 

À nouveau, comme dimanche dernier avec le livre des Rois, le premier texte, de l’Exode, annonce le don de la nourriture que fait Dieu pour son peuple. Élisée avait multiplié les pains des prémisses, ceux qu’on réserve à Dieu (et l’huile aussi) (2R 4, 42-44). C’est le pain offert et partagé qui était multiplié et nous donnait la vie. Au désert ce don est fait au peuple qui est en souffrance, qui récrimine. Dieu commence par le rassasier avant d’exiger de lui d’être reconnu. Mais c’est bien au don que fait Dieu qu’on Le reconnaît. Et le psaume de chanter « ce que nos pères nous ont raconté » : la puissance de Dieu qu’il met au service de son peuple, « tel un berger, Il le fait entrer dans son domaine sacré ».
 

Jésus, alors, dans l’évangile de Jean sur le pain de vie, ouvre les perspectives. La véritable nourriture que nous offre le Père est bien plus importante que le pain qui ne se conserve pas (comme la manne), c’est le Christ qui se donne à nous dans son Corps, le Christ qui est le Verbe de Dieu. C’est cette nourriture qui nous fait vivre de la vie de Dieu. Et pour pouvoir partager ce pain de vie, il nous faut reconnaître l’œuvre de Dieu . Cette œuvre, « c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ».

 

Il n’y a plus alors à tergiverser. La nourriture du désert, ou celle distribuée par le prophète Élisée, était périssable, elle n’était finalement qu’un signe de la compassion et du don de Dieu. Mais après les paroles de Jésus sur le vrai « pain de Dieu », il en va de notre vie dans la lumière de l’appel du Père à se comporter comme ses fils. On a changé de registre, « il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois » écrit Paul aux Éphésiens. Nous devons revêtir l’homme nouveau. Ce texte, qui fait suite à celui du dimanche précédent, est inclus dans tout un chapitre qui est un appel urgent à prendre au sérieux notre incorporation au Christ, à ne pas attendre pour « revêtir l’homme nouveau ».
 

Marc Durand

 

 

 

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