« Nous n’irons plus à la messe... nous irons à la rencontre » : un article qui prête à réfléchir

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Rarement un article comme celui de Jean-Luc Lecat Nous n’irons plus à « la messe »… nous irons à la rencontre  aura connu une telle audience sur notre blog : 211 visites dès la première journée de mise en ligne et déjà 4 commentaires que nous avons aussitôt publiés.

N’hésitez pas, amis internautes, à poster vous aussi vos réactions à cet article et à ses commentaires que nous reproduisons également ci-dessous afin de vous en faciliter la lecture.

G & S

Le commentaire de Xavier

C’est un commentaire original, en forme de renvoi au site « Appelés à la liberté » (Quel beau titre !) : cliquez sur le lien indiqué et vous y trouverez le récit, fort intéressant, d’une « rencontre » improvisée, sans lien avec une eucharistie (et pourtant, quelle action de grâces cela suscite !) :

Ma récente expérience sur ce sujet : https://kestenig.fr/boulegadis-a-st-pancrace/

Le commentaire de Jean Guichené

Nous le reproduisons en réunissant les deux messages qui nous sont parvenus successivement :

Merci pour cette réflexion partagée.

J'ai quand même envie de réagir suite à une première lecture peut-être rapide.

Je ne vois nulle part parler du « sacrifice de toute l’Église offert pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».

Je ne vois pas parler de ce sacrifice qui est le sacrifice du Christ Lui-même, Passion et Résurrection, actualisé, rendu présent sur l’autel au moment des paroles de la consécration prononcées par le prêtre « in persona Christi capitis » (en la personne du Christ tête [de l’Église]). Il s’agit du sacrifice de réconciliation de l’humanité avec Dieu, qui permet ensuite de communier au corps (et au sang) du Christ afin d’entrer dans la Vie éternelle : le Christ est la Porte, est le seul qui conduise à Dieu.

Je vois ensuite évoqué que nous sommes fortifiés par le rite. C’est en partie vrai, mais où est le sacrement et son efficacité ? N’est-ce pas la communion au corps du Christ ressuscité qui nous fortifie par l’action du Christ en nous et non notre sentiment ? Sachant que sans le Christ nous ne pouvons rien faire si j’en crois Jésus dans l’Évangile selon saint Jean (15, 5). D’autre part le Christ a bien dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 54). 

Allons-nous à la Messe seulement pour nous rencontrer entre nous ou, en tant que peuple assemblé, rencontrer le Christ et Dieu ? S’agit-il de nous rencontrer entre nous ou de célébrer le culte sommet de la vie chrétienne, culte rendu à Dieu en offrant le sacrifice de toute l’Église, le sacrifice même du Christ auquel nous sommes appelés à nous associer ? Ce culte qui est l'œuvre du peuple.

N’y a-t-il pas des groupes bibliques pour nous rencontrer et échanger entre nous autour de la Parole ?

N’y a-t-il pas d'autres réunions pour nous rencontrer et échanger sur nos vies, même à la lumière de la Parole ?

Ensuite, il est demandé de casser le rite. Mais l’être humain n’a-t-il pas besoin de rites pour vivre ? On en trouve partout, dans toutes les religions et même dans les milieux athées (je pense aux grandes parades nazies et communistes par exemple).

Voilà quelques réactions sorties spontanément.

On peut y réfléchir…

P. S. : J'entends votre remarque : mais combien de temps les gens sont-ils prêts à consacrer : 1 h, 1h 30, plus ? Et sous quelle forme dans la liturgie : ce devrait être avant ou plutôt après, comme les témoignages sur les défunts sont faits avant ou après la liturgie proprement dite ?
J'en suis aux questions. Je n’ai pas de réponse sur l’instant.

Le commentaire de Danielle Nizieux

Jean, je comprends votre remarque. Ceci dit, peu de gens vont dans des groupes de partage : pour ceux-là, la majorité, il faudrait que la messe soit certes mémorial de la mort de jésus et de son action salvatrice, MAIS AUSSI une occasion de partage par des vraies rencontres : les deux sont compatibles, me semble-t-il.

Publié dans Signes des temps

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L
Autant je reconnais avec bonheur le pragmatisme spirituel de Danielle Nizieux, autant le commentaire de Jean Guichené m'inciterait à relire Spinoza. Pourquoi et sur quelle base, parler d'un "sacrifice du Christ" ? Quelle réduction se trouve là sous entendue quant à la portée de l'évènement messianique parmi nous ! <br /> Spinoza, il est vrai, a été excommunié par sa communauté de juifs d'Amsterdam, puis interdit de lecture par les autorités religieuses chrétiennes de son alentour, pour avoir énoncé que tout dans les Ecritures était métaphores. Autant de tremplins pour l'intelligence du croira que nous lui devons, autant de pistes d'exploration - infinies - pour les cheminements spirituels. Et à côté, de quels rétrécissements nous menacent les paroles et les sens convenus et tenus pour fixés à jamais. Ne sont-ils pas les premières bornes où s'immobilise et où s'assèche notre messe ?
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