A l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

12e Dimanche temps ordinaire A 21/6/2020

Jr 20, 10-13 ; Ps 68 ; Rm 5, 12-15 ; Mt 10, 26-33

 

Le pape François disait dans une interview qu'il y a plus de chrétiens martyrs aujourd'hui qu'aux premiers siècles de l’Église. Mais de tous temps, ici c'est Jérémie, celui qui dit la vérité, qui dénonce le mal, la corruption doit être exécuté comme dit la chanson.

 

Jérémie est persécuté par les faux amis, par le roi surnommé « l’Épouvante de tous côtés » pour avoir averti le peuple de la destruction de Jérusalem par ce même roi, mais il puise sa force dans la Parole de Dieu même si ce n'est pas dit clairement. Humainement il parle de revanche mais pas personnelle car il remet cette revanche à Dieu. Mais ces mots : « je suis prétexte continuel à la moquerie, la fable de tout le monde », c'est ce genre de persécutions que beaucoup de chrétiens connaissent aujourd'hui, persécutions psychologiques mais pas moins néfastes.

 

Même dans leurs propres familles des chrétiens peuvent rencontrer l'hostilité à cause de leur foi que leurs proches ne comprennent pas. « Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère». Ces versets du psaume restent d'actualité et le besoin devient aussi vif de nous adresser à Dieu pour lui redire : « Dans ton grand amour Dieu, réponds moi... Par ta vérité sauve-moi...Dans ta grande tendresse regarde moi... » Nous aussi avons besoin de puiser notre force dans le Seigneur pour ne pas céder quelquefois au découragement.

 

Combien de fois Jésus nous dit : « Ne craignez pas », « n'ayez pas peur ».

Sans nier ces réalités incontestables de notre temps où la foi en Dieu n'est plus évidente, nous avons besoin de renouveler notre confiance dans le Seigneur qui ne nous abandonne pas.

La-plupart du temps notre rencontre avec le Christ, cette communication qui s'établit avec Lui se passe dans l'ombre et le silence car elle est accueillie dans le « creux de l'oreille ». Et nous devons nous déposséder de tout ce qui pourrait la fragiliser, voire l'anéantir car dans cette pénombre règnent les doutes et même les malaises et la peur.

Se demander : Qu'est-ce qui paralyse ma foi ?

Ne nous sentons-nous pas trop souvent isolés des autres de n'être pas avec eux, de ne pas agir comme eux dans les plaisirs souvent douteux de ce monde ? Et ce chemin différent que nous fait prendre la foi peut nous peser parfois.

Suivre la Parole, revenir à elle, procure une joie bien au-dessus de ces sortes de plaisirs sans goût, ni lendemain car la Parole est adhésion à la vérité, et dans sa lumière doit se répandre sur toute l'humanité  imagée par ces toits qui abritent toutes les familles de la terre. Cette joie nous invite à faire confiance dans la relation que nous avons noué avec le Seigneur.

 

Face au péché du monde dit Saint-Paul la grâce de Dieu a surabondé par la venue d'un seul homme Jésus-Christ.

Nous pouvons alors rendre grâce pour ce choix qu'a fait le Christ de venir dans nos cœurs pour nous aimer.

 

Christiane Guès

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