À l'écoute de la Parole de Dieu

Publié le par Garrigues et Sentiers

Méditation du 7ème dimanche de Pâques A 24/5/2020

Ac. 1, 12-14 ; Ps 26 ; 1P. 4, 13-16 ; Jn. 17, 1b-11a


Dans la 1ère lecture, sitôt l'Ascension après le départ de Jésus, toute la communauté chrétienne, apôtres et femmes, se retrouvent pour prier. Ils observent encore les prescriptions concernant les distances sabbatiques. Mais ce n’est plus la peur qui les tient enfermés. C'est un temps d’attente, de ressourcement communautaire avant la venue de l'Esprit qui les enverra en mission dans le monde.

Le psaume 26 chante la foi en Dieu : « je suis sûr je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants ».

Dans la deuxième lecture , Pierre s'adresse à des croyants qui subissent les premières insultes pour le nom du Christ. « Soyez heureux, leur dit-il, car vous communiez ainsi aux souffrances du Christ. »

Dans l'Évangile, Jésus,lors de la prière sacerdotale, s'adresse à son Père, car l’heure est venue où Il va glorifier son Père et où son Père va le glorifier. Le don est l’essentiel de leur relation. (Le mot « don » revient 10 fois). Jean formule ici l'essentiel de la foi chrétienne : les relations réciproques du Père et du Fils, les relations avec et entre les croyants. Ces textes retracent différentes situations actuelles du croyant et de l’église.

Le temps du ressourcement : A certains moments importants de la vie, se retrouver en cellule d'église, pour prier et attendre l'Esprit est indispensable. la première communauté chrétienne n'est pas une Église abstraite, ce sont des prénoms, des hommes et femmes qui ont vécu des moments importants ensemble. Ils n’ont probablement pas toujours été d'accord sur leur conception sur Jésus et sur la façon de le suivre.       Mais aux moments importants, ils se retrouvent tous dans la prière  et la foi au Christ ressuscité.
Quelles sont nos cellules d’église, les personnes (prénoms et noms) avec lesquels nous prions réellement. Quelles sont nos occasions de ressourcement : De quelle nature ? Est-ce la messe seule ? (La célébration eucharistique n’est pas mentionnée). À quelle occasion ?, quel rythme ?. « J'ai demandé une chose au seigneur la seule que je cherche, habiter la maison du seigneur.

Le temps du témoignage : Sauf exceptions, nous ne sommes plus insultés au nom du Christ, sinon peut-être méprisés, sauf si nous nous opposons fermement à certaines situations injustes du monde, par exemple sur le sort des migrants. Pierre nous rappelle que Jésus n'a pas été de son temps au top des personnalités reconnues. La juste attitude de témoin dans le monde actuel n’est pas évidente, entre un prosélytisme agressif et la lâcheté de celui qui met son mouchoir dans sa poche. Seul l'Esprit nous permettra d’acquérir une attitude juste. Quelles souffrances endurons-nous au nom du Christ ? comment les vivons-nous ?

L’Évangile nous donne la source de cette vie : le don du Père au Fils, le don du Fils au Père. Ce texte nous dit que la vraie vie, n'est pas de « prendre », prendre des choses, prendre pouvoir sur des personnes, d'être le plus fort. Telle est la loi du monde. Qu’’on le veuille ou non, elle nous imprègne profondément. La vraie vie, celle qui vient de Dieu, la vie éternelle, la vie vivante, c'est de « donner » et trouver sa singularité dans et par la relation à l'autre, qu'il soit Dieu ou qu'il soit tel autre, Jacques, Jean... Glorifier Dieu n'est pas exalter son pouvoir, sa puissance au sens mondain, mais le remercier pour cette puissance extraordinaire qu’est le don absolu. Dieu se définit par l’Agapé, l’Amour absolu. C'est dans la mesure où nous-mêmes, reflétant ce don, notamment envers les plus petits, que nous attesterons que nous sommes des fils donnés au Fils par le Père. Tel est le véritable témoignage qui se vérifie par la qualité de l’amour les uns pour les autres.

Prions l’Esprit de Pentecôte qu'il fasse de nous des vivants de cette Agapé qui est vie éternelle aujourd’hui.

Antoine Duprez

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