A l'écoute de la Parole de Dieu
3eme Dimanche du temps Ordinaire
Is. 8, 23b-9, 3 Ps. 26 1Cor. 1, 10-13.17 Mat 4, 12-23
Dans la 1ère lecture, Israël traverse une période difficile : en 734-732, Tiglat – Philesser III, tout-puissant roi assyrien annexe trois provinces d’Israël. Dans cette période de ténèbres et de dangers, Isaïe annonce que Dieu apportera la lumière et la « joie comme au jour de la moisson ». Il s’agit probablement de l’avènement du nouveau roi Ezéchias.
Le psaume 26 -27 chante un beau chant de confiance : « le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?: espère le Seigneur, sois fort et prends courage. »
Dans la lettre aux Corinthien, Paul critique les clans qui se forment dans la jeune communauté corinthienne : « moi, je suis de Paul, moi d’Apollos ». Où est l’essentiel ? le prédicateur ou l’annonce de l’Évangile ?
Dans l’Évangile, suite à l’incarcération de Jean-Baptiste, Jésus quitte la Judée pour la « Galilée des nations » : Jésus commence à annoncer le Royaume ; il recrute ses premiers apôtres : il enseigne dans la synagogue, proclame l’Évangile, guérit toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Que peuvent nous dire ces textes ? ?
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ». Cette annonce s’adresse à nous aujourd’hui. La bonne Nouvelle, c’est Jésus Christ et son évangile et ceux qu’il envoie : elle annonce que tous les hommes sont aimés de Dieu, que leur vie a du sens. Elle se poursuit aujourd’hui par ceux que le Seigneur appelle à proclamer l’Évangile du Royaume, guérir toute maladie et infirmité du peuple, en Galilée, la terre des nations. Il n’appelle pas pour offrir des sacrifices dans le temple de Jérusalem. Il nous appelle et nous envoie en Galilée, « aux marges ».
Pour cela, il nous faut d’abord la vivre comme une bonne nouvelle pour nous-mêmes, une joie « libérante »et entendre cette parole « inouïe » : « tu es mon Fils bien aimé ; en toi, j’ai mis mon bonheur ». Le psaume renforce cette intimité avec Dieu: « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ». Ce qui est vrai pour Jésus, l’est pour chacun de nous. Chaque homme est aimé de Dieu. Jésus en guérissant, montre que sa Bonne Nouvelle concernait ce que les hommes ont de plus précieux, leur vie ; aujourd’hui, les secteurs médicaux ont pris le relais ; mais la vie ne se résume pas à la santé. Comment être témoins aujourd’hui de cette tendresse active de Dieu ? En étant nous-mêmes des « vivants, joyeux, prochains de ceux qui souffrent, comme le bon larron ». En ces moments difficiles, ces types de présence ne manquent pas autour de nous
Au lieu de partir en Galilée, nous risquons, comme les chrétiens de Corinthe de rester dans nos sacristies en nous bagarrant pour des questions de clans. Pour qui es tu ? Paul ? Apollos ?
Seigneur donne à nous tous ta lumière et ta joie pour être témoins de ton évangile à ceux qui nous entourent.
Antoine Duprez