A l'écoute de la Parole de Dieu

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Dimanche 2 février, Présentation de Jésus au temple.

 

Ml 3, 1-4 ; Ps 23 (24), 7, 8, 9, 10 ; He 2, 14-18 ; Lc 2, 22-40.

 

Malachie annonce l’envoi d’un messager à ceux qui cherchent le Seigneur. Ce messager va purifier le peuple (« affiner comme l’or et l’argent ») : il ne suffit pas de chercher le Seigneur, il faut aussi se laisser purifier pour que notre offrande soit bien accueillie. Que vaut notre offrande si le Seigneur ne l’accueille pas ? C’est lui qui décide en donnant sa grâce.


Le psaume peut alors célébrer le « roi de gloire, seigneur de l’univers » que nous cherchions et qui accueille notre offrande.


Paul évoque Jésus comme le véritable messager, dont Jean-Baptiste était le précurseur. Il est venu détruire la mort en nous, et pour cela est descendu jusqu’au fond de notre humanité, de notre mort, pour nous donner la vie. Il a détruit le mal (le « Malin ») et nous a libérés des péchés, c’est-à-dire de ce qui nous apportait la mort. Paul ne parle pas ici de « rachat » mais du secours qui nous est apporté, de la bonne nouvelle qu’est l’action de Jésus.


Luc témoigne de l’attente de Syméon et d’Anne. Le texte commence par l’offrande du premier-né, comme l’annonce Malachie elle « sera bien accueillie par le Seigneur ». Syméon « attendait » et « l’Esprit était sur lui », alors ses « yeux ont vu le salut préparé à la face des peuples, la lumière qui se révèle ». Mais ce salut n’ira pas de soi, la lutte contre le Malin sera dure, le glaive devra séparer le bon grain de l’ivraie au dedans de chacun de nous. Cette lutte peut provoquer la chute et le relèvement, elle est le combat central. Anne, la prophétesse, fait écho aux paroles de Syméon pour se réjouir et proclamer les louanges de Dieu en ce moment clé, prémisse du monde nouveau.

 

Les textes de ce dimanche semblent marqués par le désir. Si on ne cherche pas le Seigneur, si on n’attend pas, si on ne désire pas, rien ne peut se passer. On peut être pieux, fidèle à « sa » religion, mais à quoi sert-elle si notre offrande n’est pas accueillie ? Rien ne peut se passer sans le désir qui nous permet d’accueillir la Bonne Nouvelle. Si nous la désirons, si nous désirons recevoir le Seigneur, alors la purification nous retournera (convertira), le glaive nous transpercera, et la lumière nous atteindra, nos yeux verront le salut.

 

 

Marc Durand

2 février 2020

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