Le Troisième homme

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En 1966, François Roustang, jésuite, publiait dans le numéro d’octobre de la revue Christus, dont il était co-directeur, un article prémonitoire titré « Le Troisième homme » (1). Il ne plut pas à tout le monde. Pourtant, quand on s’y réfère aujourd’hui, on constate qu’après plus d’un demi-siècle, il a gardé toute son « actualité ». 

 

Ce texte ne pouvait rester sous le boisseau. Nous tenons à remercier la direction actuelle de la revue Christus qui nous a permis de le rediffuser.

 

Une phrase illustre la lucidité de François Roustang : « Si l’on y prend garde et si l’on se refuse à voir l’évidence, le détachement à l’égard de l’Église, qui est largement commencé, ira en saccentuant. Il ne revêtira pas alors, comme dans le passé, la forme d’une opposition ou celle d’un abandon, mais d’un désintéressement tranquille…».

 

Les scandales qui ont éclaté ces temps-ci au sein du clergé, les résistances farouches aux réformes proposées par le pape François n’ont pas accru la crédibilité et l’honorabilité de l’institution ecclésiastique. Raison de plus pour réfléchir sur les observations clairvoyantes de François Roustang, en regrettant le demi-siècle perdu. Nous sommes à Garrigues & Sentiers soucieux comme d’autres de cette question : « Comment faire entendre l’inouï de l’Évangile à un monde indifférent, car il est la Parole de Vie non pas d'abord pour l’Église, mais pour notre humanité ? »

G & S

 

 

Le Troisième homme

 

Un de mes amis, qui se trouvait à Rome lors de la première session du concile et qui en suivait les échos à travers la presse internationale et les réactions du petit peuple romain, me disait constater dans l’Église « un véritable glissement de terrain ». Je n’avais pas alors saisi l’importance de ce propos. Ces dernières vacances, favorables aux longues conversations détendues où les vérités fondamentales qui meuvent chacun surgissent sans peine, allaient m’obliger à reconnaître les bouleversements subis par la conscience chrétienne au cours de ces dernières années.

 

Une première approche des courants qui traversent actuellement l’Église conduit à y percevoir une opposition entre ceux qui regrettent le temps passé ou la disparition des formes traditionnelles, et ceux qui veulent une adaptation meilleure des institutions. Pourtant, ce n’est plus là, semble-t-il, que se situe le véritable débat. Une masse de chrétiens, devant les changements rapides et profonds qui ont eu lieu, ont acquis une liberté personnelle qui ne les situe pas davantage parmi les conservateurs que parmi les réformistes. Et il est notable que, originairement, ils se plaçaient tout aussi bien dans le premier groupe que dans le second. Une troisième race (2), un troisième peuple, un troisième homme est en train d’apparaître et l’on risque de ne pas y prendre garde. C’est à ces chrétiens que nous voudrions donner la parole en répétant les propos que nous avons entendus d’eux.

 

Un homme, pilier d’Action catholique durant plus de vingt ans, reconnaissait qu’il ne s’était pas confessé depuis de longs mois et qu’il n’en sentait plus aucun besoin. Il ajoutait même que cet état de choses lui semblait un progrès personnel, car la confession l’entretenait naguère dans la circularité inopérante d’un processus de culpabilité, alors que, désormais, ils se sentait libre par rapport à la nécessité intérieure d’avouer des fautes cataloguées qui ne l’engageaient pas personnellement. Par ailleurs, il avait remarqué combien l’effort de vérité, mené jusqu’au bout, à l’égard de sa femme ou d’un ami sûr le libérait et modifiait concrètement son rapport aux autres. De là le sentiment d’inadéquation à peu près totale entre l’expérience la plus simple et la plus quotidienne, où cet homme avait la certitude que Dieu lui parlait dans la foi, et les rites sacramentels qui théoriquement donnaient la grâce, mais qui pratiquement ne lui paraissaient rien opérer. Il s’était bien rappelé à lui-même les conseils qui, maintes fois, lui avaient été prodigués, en des circonstances semblables, au nom de la théologie la plus intelligente ; tout cela lui paraissait se situer aujourd’hui à côté de la question posée. Nul mépris du sacrement ne se faisait sentir chez lui ; il y avait seulement la constatation d’une distance entre son existence de croyant et la pratique religieuse, distance infranchissable, si ce n’est avec des mots, dont il était préférable de ne plus s’occuper.

 

De multiples réflexions vont dans le même sens. « Pourquoi, demandait une jeune femme, ne pas faire l’aveu de ses fautes à un laïc que l’on connaît ou avec lequel on peut se réconcilier effectivement, au lieu d’aller parler dans le noir à un inconnu ? La première démarche m’apparaît d’une tout autre valeur religieuse que la seconde. Peut-être le sacrement est-il porteur de grâce ; mais je n’en sais vraiment rien, alors que la présence de Dieu est manifestement active dans la recherche de la vérité avec des proches. » On a beau rétorquer à ces chrétiens que le sacrement opère dans la foi et non pas dans la conscience et l’affectivité. Ce sont des mots qu’ils n’entendent plus, puisqu’ils constatent par ailleurs les effets de leur foi au sein de leur existence quotidienne. À l’argumentation du prêtre, ils ne répondent plus. Mais en eux-mêmes, ils ne peuvent s’empêcher de penser : « Vous avez peut-être raison de répéter ces phrases que nous avons souvent entendues ; c’est un fait que nous n’y croyons plus et cela ne nous empêche pas de croire en Dieu, en Jésus-Christ, et d’une certaine manière en l’Église. »

 

 

Nombreux sont, en effet, les chrétiens qui en viennent à distinguer explicitement la foi en Dieu et en Jésus-Christ de la foi en l’Église, telle qu’elle apparaît à travers le culte et les prises de position de la hiérarchie. Jusqu’alors tout était lié. S’il arrivait qu’une mesure particulière soit mal reçue, on n’en estimait pas moins que les dires du Christ et ceux de l’Église s’identifiaient pratiquement. Or la critique d’elle-même que l’Église a instaurée au concile, son regret des fautes passées, la mise en question de certaines habitudes ou de certaines lois atteignent le principe même du rapport Christ-Église et créent une distance entre ces termes. Il apparaît dangereux et faux de prendre comme un absolu ce que l’Église affirme aujourd’hui, alors que ses affirmations d’hier se révèlent insuffisantes et sont même parfois contredites. Par le fait même le chrétien est renvoyé à sa conscience. S’il attend de l’Église enseignante qu’elle formule de nouvelles règles qu’il fera tout pour accepter, il ne peut plus les prendre pour argent comptant. Il sait que la volonté de réforme commencée au concile passe désormais par lui et se continue à travers ses propres efforts de lucidité.

 

En particulier, quand l’Église parlera de la sexualité, ses dires ne seront plus admis comme auparavant. Combien souvent n’ai-je pas entendu à ce sujet des paroles de ce genre : « On nous a trompés, on nous a enfermés dans une rigidité meurtrière. Si, sur ce point, tout était aussi clair qu’on a bien voulu nous le faire croire, le pape n’aurait pas réuni tant d’experts et il n’hésiterait pas si longtemps avant de se prononcer. De plus, nous en avons assez d’être soumis à des règles édictées par des célibataires qui n’ont pas d’expérience en ce domaine. » Ces chrétiens affirment que l’exigence qui pèse sur eux est maintenant beaucoup plus grande, beaucoup plus profonde et vraie. Il ne s’agit plus d’obéir automatiquement à une loi, mais de comprendre et de respecter l’autre sans lui imposer un poids qu’il ne peut porter, en reconnaissant le désir de l’autre dans la lucide acceptation progressive du sien propre.

 

Quel ne fut pas l’effarement d’une religieuse lorsque l’une de ses élèves de philosophie lui expliqua que les chrétiens avaient à l’égard de l’Eucharistie des réflexes semblables à ceux des hindous devant les vaches sacrées. Cette jeune fille n’était nullement au bord de l’incroyance, mais, comme le font bien d’autres adultes sans pouvoir le dire, elle ne supportait plus un respect qui tendait à l’idolâtrie et voulait voir rétabli le lien entre le pain de vie et la vie de la communauté. En ces faits on peut constater que les voies ouvertes par le concile ont réveillé la conscience chrétienne qui, au nom même de la foi, va beaucoup plus avant que ne le souhaitaient les autorités. On s’aperçoit maintenant, mais le plus souvent pour le déplorer, que la vigueur des débats conciliaires a eu pour écho dans l’Église un mouvement de liberté de parole et de pensée, qui, loin d’abandonner la foi, en scrute les fondements et rejette toutes les scléroses.

 

Beaucoup qui se sont réjouis des réformes liturgiques estiment maintenant qu’elles sont timides et qu’elles n’aident guère finalement à relier la vie quotidienne avec les ressorts de l’expérience chrétienne, ou à permettre à l’existence humaine de découvrir ses significations religieuses. Avant le concile on ne se posait guère de questions, car le caractère mystérieux de la messe enveloppait tout dans l’incompréhensible. Désormais, puisque la liturgie prétend à l’intelligibilité, on est en droit de se demander si on la comprend. Or, percevant les mots de sa propre langue, le chrétien constate qu’il n’entend goutte à ce langage et, en tout cas, qu’il ne l’atteint guère dans sa vie d’homme. De là un détachement considérable à l’égard des réformes et un étonnement de voir le clergé prendre pour terme ce qui est à peine un commencement. Tous les efforts déployés, pensent ces chrétiens, cachent le problème crucial de la distance infinie entre le langage religieux et celui de l’existence. Ils font bien, dans leur vie de relations, l’expérience de la foi et savent donc que le christianisme n’est pas mort pour eux : la liturgie les fait entrer dans un autre monde sans guère de rapport avec ce qu’ils pensent, sentent et voient au-dehors.

 

Nous avons là un cas particulier d’une situation beaucoup plus générale. Tel éditeur catholique m’expliquait récemment que si le livre religieux, sous la forme du livre de poche, par exemple, pouvait multiplier ses chiffres de vente, il ‘n’en restait pas moins confiné dans le même circuit de lecteurs. C’était pour ce chrétien une constatation grave qui l’interrogeait au cœur de son métier. Comment supporter longtemps que le message évangélique, prétendu universel, s’adresse finalement aux seuls convertis et ne puisse passer les frontières de la communauté chrétienne ? Pareille contradiction était vécue par cet homme avec une intensité telle qu’il ne pouvait s’empêcher de remettre en question les différents renouveaux théologiques actuels. Si la doctrine catholique est si bien pensée et proclamée aujourd’hui, pourquoi ceux du dehors n’y perçoivent-ils pas une parole neuve, pourquoi ont-ils toujours l’impression d’y entendre l’écho d’un dialecte que les croyants sont seuls à comprendre et qui les intéresse eux seuls ?

 

Cette prise de conscience dramatique atteint désormais très largement les séminaristes et les jeunes religieux. Leurs professeurs, dont la compétence et l’ouverture ne sont pas mises en doute, se meuvent à leurs yeux dans un autre âge mental et au sein d’un savoir qui ne les concerne pas. Ces élèves que j’ai pu rencontrer en plusieurs régions de France m’ont impressionné et même troublé par leur calme imperturbable. Ils n’ont le plus souvent nulle intention de se battre ; ils regardent avec étonnement ces esprits qui leur sont étrangers et constatent, comme un fait inéluctable, l’impossibilité d’un dialogue. Par-dessus tout ils déplorent de se retrouver après quelques années de théologie les mains vides et finalement sans avoir rien à dire aux hommes qui ne seraient pas conquis d’avance à leur foi.

 

Nous retrouvons ici un type de réflexions constant chez les chrétiens que nous avons cités plus haut. À travers la liberté qu’ils ont acquise par rapport aux institutions, ils se sentent devenus plus proches de tous les hommes qu’ils croisent sur leur chemin. Ils ne jugent plus et ne se croient plus supérieurs ou détenteurs d’une vérité toute faite ; ils entreprennent de chercher avec les autres, avec tous ceux qu’ils côtoient sans distinction de croyances. Ils reconnaissent qu’il y a là un danger de dissolution de la foi dans une vague religion accessible à n’importe qui et fondée sur cette affirmation que Dieu est le Père de tous, que la grâce du Christ est celle de la charité effective. Un jeune ménage me disait ne plus bien voir ce qui distinguait les valeurs chrétiennes des valeurs simplement humaines, répandues d’ailleurs en nos pays par le christianisme. Il leur semblait que la foi devait leur permettre de vivre un mode de relations religieuses sans pour autant passer par les données habituelles du vocabulaire religieux.

 

Ces chrétiens évoquent souvent la figure de Jean XXIII, son encyclique Pacem in terris, l’écho étonnant de sa maladie et de sa mort. À travers ces faits et gestes d’un pape, ils pressentent que le christianisme n’est pas seulement (ils disent : n’est pas d’abord) une pratique religieuse et morale, mais la possibilité d’une communication entre tous les hommes, d’un dépassement des querelles de secte, d’une compréhension progressive entre des personnes apparemment étrangères les unes aux autres. La distance qu’ils ont prise à l’égard des coutumes et du langage religieux où s’exprimait spontanément leur foi, les fait accéder à un sens fraternel qui les étonne et parfois même les inquiète. Car ils se demandent ce qu’est la foi véritable et comment discerner ses traductions authentiques.

 

Leur recherche hésitante n’est-elle pas d’ailleurs un garant de vérité ? Ce ne sont pas des prétentieux. Ils constatent, ils se voient obligés de reconnaître certains faits ; ils n’ont point l’idée d’en remontrer aux autres et encore moins de faire la loi. Par toutes les fibres de leur cœur, de leur intelligence et de leur corps, ils se savent enracinés dans une tradition qu’ils n’ont nulle envie de renier. Et s’il leur arrive de se sentir plus proches de ceux du dehors, ils en sont troublés, cherchant le moyen de ne pas se couper de la communauté chrétienne.

 

Depuis cinq ans, le concile a joué un rôle déterminant pour opérer chez les chrétiens, à travers les bouleversements évoqués, une libération et un retour à l’Esprit qui parle en chacun. On veut souvent voir en ces phénomènes le seul retentissement sur les catholiques de la prétention de l’homme moderne à prendre sa conscience pour guide unique. Mais ne s’agirait-il pas aussi d’autre chose ? Les baptisés n’ont-ils pas redécouvert que le Christ les avait appelés à la liberté des enfants de Dieu, que le Père fait tomber la pluie sur les bons comme sur les méchants, que la vérité n’est pas donnée une fois pour toutes, mais que l’on y accède chaque jour par le rejet de l’hypocrisie et le passage personnel de la lettre à l’esprit ? Le concile, perçu comme un phénomène global, a eu pour effet de briser le formalisme et d’ouvrir le fils de Dieu à la possibilité de penser par lui-même, de dire ce qu’il pense, d’être lui-même et non plus seulement le reflet de ce que l’on s’attend à trouver en lui. C’est comme si brusquement les catholiques s’étaient réveillés avec l’audace d’exister, d’avoir une existence personnelle.

 

La naïveté de certains les pousse peut-être à croire que l’on peut se libérer de toute institution et à oublier que la liberté de l’homme ne saurait être pur jaillissement. Abandonnant un système de déterminisme, il est fatal que nous en retrouvions un autre et que de nouvelles lois s’imposent à nous. Il n’en reste pas moins que ces catholiques, sans pouvoir bien souvent le définir, en appellent à un nouveau type de relation entre la foi et la loi. Par exemple, ils perçoivent la différence entre une règle édictée d’en haut sous une forme qui se veut définitive, et une règle vraiment constitutive de la communauté, parce qu’elle a été découverte, formulée et acceptée par celle-ci. Ou encore ils voient que, dans le passé, leurs croyances les ont conduits à se couper des autres dans la suffisance et la prétention, alors que leur recherche actuelle, peut-être tâtonnante et malaisée, assure une possibilité de rencontre fraternelle. S’il faut des lois, elles devront être sans cesse remises en question et modifiées pour effectuer ce qu’elles visent. De plus, ceci ne pourra se réaliser sans le concours de tous et l’accès à la liberté créatrice.

 

Le clergé, dans son ensemble, ne paraît guère préparé à entendre ce déplacement de la conscience chrétienne. Vouloir, par exemple, appliquer le concile par décrets autoritatifs et les imposer à tous est peut-être nécessaire. Il serait préférable de se rendre compte que, ce faisant, on revient à une problématique de la loi, antérieure au concile, et que l’on ignore pratiquement ce que le concile a provoqué comme changement radical dans les esprits. De même, user toutes ses forces en des réformes de structures revient à passer à côté de ce troisième homme qui n’en est plus à se demander s’il faut maintenir ou transformer, mais qui s’interroge au plus profond sur sa foi et sur le sens qu’elle peut avoir aujourd’hui dans les relations quotidiennes entretenues avec ses semblables.

 

Si l’on n’y prend garde et si l’on se refuse à voir l’évidence, le détachement à l’égard de l’Église, qui est largement commencé, ira en s’accentuant. Il ne revêtira pas alors, comme dans le passé, la forme d’une opposition ou celle d’un abandon, mais d’un désintérêt tranquille à l’égard, disent-ils, de cette montagne d’efforts qui accouche inlassablement d’une souris. L’impossibilité, pour ces chrétiens d’entrer dans le nouveau système se fera même au nom de la foi que le concile les a aidés à redécouvrir et à mieux vivre. Ce mouvement risque d’ailleurs de les conduire, s’ils demeurent isolés, à une pure indifférence. Alors que l’autorité elle-même a suscité en eux une bienfaisante libération, ils trouvent paradoxal de la voir ignorer les effets premiers de son action pour tenter en quelque sorte de les neutraliser.

 

François Roustang

(publié avec l'aimable autorisation de le revue Christus)

 

 

(1) Voir François Roustang, Le Troisième Homme. Entre rupture personnelle et crise catholique, sous la direction d’Ève-Alice Roustang, avec Étienne Fouilloux, Claude Langlois et Danièle Hervieu-Léger, éd. Odile Jacob, 140 p.,17 €. Ce livre, qui reproduit le texte de François Roustang, l’accompagne d’études sur son environnement historique et sociologique. (cf. le compte rendu éclairant paru dans La Croix du 25 février 2019).

 

(2) Cette expression était utilisée par les premiers chrétiens pour définir leur situation par rapport aux Juifs et aux païens. Il s’agissait pour eux d’expliquer leur situation historique à la lumière de l’Évangile. Voir Adolf Harnack, Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahshunderten, Leipzig, J.C. Hinrichs’sche Buchhandlung, 1906, p. 206-234 ; Marcel Simon, Verus Israël, Paris, de Boccard1948, p. 137 sq.

Publié dans Signes des temps

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L
"... pourquoi ceux du dehors n’y perçoivent-ils pas une parole neuve, pourquoi ont-ils toujours l’impression d’y entendre l’écho d’un dialecte que les croyants sont seuls à comprendre et qui les intéresse eux seuls ?" : une citation qui à elle seule suffirait comme exemple de ce que ce texte avait de lucide et de quasi prophétique. Combien ne sommes-nous pas à avoir depuis, et de bien longtemps, pris le chemin du "désintérêt tranquille", du "détachement" et de la "pure indifférence" ?
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B
texte extraordinaire plein de vérités et de bon sens, merci de cette présentation
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