A l'écoute de la Parole de Dieu
Méditation sur le 32e DIMANCHE ordinaire (Année C)
Textes du jour : 2 M 7,1-2.9-14 ; Ps 16 1ab.3ab ; 2Th 2,16-3,5 ; Lc 20,27-38
Un jour ou l’autre, immanquablement, le croyant se trouve confronté au mal. Ce n’est certes pas toujours dans des conditions aussi violentes que tortures subies par les sept frères Maccabées (ou, plus récemment, par les moines de Tibhérine ou les Chrétiens d’Irak). Mais il n’est pas sûr que nous soyons, comme eux, « prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de Dieu ». On ne nous le demande d’ailleurs pas … pour l’instant. Encore peut-il être juste et bon d’y penser et de jauger notre foi par cette interrogation : «jusqu’où suis-je prêt à risquer ma vie ou ma réputation pour être fidèle à Jésus-Christ ? », alors même que, souvent, nous hésitons à témoigner de notre foi, simplement dans la vie quotidienne et hors danger réel.
Et en cas de danger vital, s’il se présente un jour, comment garantir notre sûreté ou notre courage ? Le psalmiste assure que c’est en tenant «ses pas sur les traces du Seigneur», qui nous garde à l’abri de ses ailes. Saint Paul confirme que c’est en Dieu, Père et Fils, que nous trouvons réconfort et espérance. Sommes-nous assez confiants pour nous abandonner ainsi «à la grâce de Dieu», en étant aussi sûrs qu’eux qu’Il entendra notre plainte ?
Paul invite les Thessaloniciens à prier pour que «la parole de Dieu —génératrice d’espérance — poursuive sa course». Qui dira cette Parole au monde, lequel attend (ou n’attend plus) un sens à sa marche «insensée», une vision d’avenir, qui se dérobe devant tant de menaces politiques, économiques, écologiques … Ce pourrait être, ce devrait être l’Église, non seulement l’institution, mais nous aussi , «peuple de Dieu», comme l’a rappelé le pape François ? C’est sa mission. Est-elle en l’état de l’accomplir ? A nous tous, hiérarchie et fidèles également responsables, de contribuer humblement mais fermement à ce qu’elle y parvienne.
Marcel Bernos