À l’écoute de la Parole de Dieu dimanche 3 novembre
31e du temps ordinaire. Année C
(Sagesse 11,22 – 12,2 ; Ps 144 (145) ; 2e épître à Timothée 1, 11 - 2,2 ; Luc 19, 1-10)
Nous sommes dans la dernière ligne droite avant de terminer l’année liturgique. Après avoir accompagné le « drame » qui s’étend de l’Avent à la Pentecôte, qui nous fixe sur l’essentiel : incarnation, passion, résurrection, infusion de l’Esprit, cette trentaine de dimanches nous a permis de méditer l’enseignement de Jésus. Ce dernier mois, de nouveau, nous ramène à l’essentiel : Jésus apporte le salut.
Le premier texte est une prière de reconnaissance de la volonté de Dieu. Il veut nous prendre avec lui, malgré toutes nos dérobades. Juste après la Toussaint, il nous rappelle que nous sommes tous attendus, que c’est l’action de Dieu qui nous permet de le rejoindre. Il est le Dieu des vivants, c’est la vie qu’il nous donne, à nous dès ici-bas, et qu’il nous promet au-delà de notre mort, comme il la donne à « tous les saints ».
Le psaume nous permet alors de rendre grâce et d’exprimer notre confiance, car « Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés ».
Paul rappelle aux Thessaloniciens que le « Jour du Seigneur » n’est pas arrivé, restons les pieds sur terre. En attendant ce « Jour », faisons le nécessaire pour être dignes de Dieu... mais la première lecture nous a rappelé que nous ne pouvions en être dignes que par sa grâce, par sa puissance dit Paul. Le « Dieu tout puissant » du Credo, est le Dieu dont la puissance nous donne d’accomplir le bien et rend active notre foi. Ne nous trompons pas de puissance, ce n’est pas celle qui aurait permis au Père de descendre Jésus de la Croix.
L’épisode de Zachée, dans l’évangile, est bien connu. Là encore il nous rappelle que « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Zachée proprement ressuscite à l’appel de Jésus, comme le fera Lazare et comme le fera Jésus à l’appel de son Père, ou Paul sur le chemin de Damas. Dieu est un Dieu de vie, de plénitude (cf Paul aux Ephésiens qui parle de la « plénitude du Christ »).
Jésus nous a apporté la Vie, le Christ nous l’offre maintenant, il nous offre de ressusciter à chaque instant... pourvu que nous entendions son appel à travers tous les obscurcissements qui voudraient nous rendre sourds et aveugles. L’appel est pressant, le Royaume vient (même si le « Jour » n’est pas encore là), ne nous endormons pas dans la routine de ces dimanches qui se suivent mais ne se ressemblent pas quoiqu’on en dise. Chacun est un appel particulier, ne laissons pas passer.
Marc Durand