À l’écoute de la parole de Dieu dimanche 11 août

Publié le par Garrigues et Sentiers

Dix-neuvième dimanche du temps « ordinaire » (année C)

Invitation à la prière

 

(Sg 18, 6-9 ; Ps 32 (33) ; He 11, 1-2.8-19) ; Lc 12, 32-48)

 

Les textes de ce jour tournent autour d’une idée simple mais essentielle pour étayer notre foi : une confiante assurance dans les promesses de Dieu.

 

Que le Seigneur nous donne la patiente espérance que son Royaume de paix et de fraternité se réalisera un jour et, si possible, dès cette terre. Que nos actions sociales ou politiques y contribuent fortement. Ne nous lassons pas de rappeler aux décideurs de nos sociétés leurs devoirs impératifs de mener le monde en cette direction. Que notre Église sache enfin parler à ce monde douloureux pour redonner sens à ses désirs et ouvrir à l’humanité un avenir digne du «Fils de l’homme».

 

« Heureux sommes-nous si nous mettons notre confiance dans le Seigneur », dit le psalmiste. Apprenons à transmettre à nos frères et sœurs cet accueil ouvert de l’événement, dont Emmanuel Mounier disait qu’il doit être notre maître, en étant animés non pas par la « crainte de Dieu », chère aux anciens prédicateurs, terme devenu aujourd’hui ambigu et trop passif, mais par une acceptation active, dans une joyeuse louange. 

 

Au vrai, qu’en est-il de notre foi, dont parle Paul ? En qui ou en quoi croyons-nous ? Dieu est-il pour nous un être vivant, aimant, attentif au sort de l’homme ou une entité lointaine ? Lui donnons-nous une place réelle dans nos vies ? Exemplaire, la foi d’Abraham ou de Sarah embrasait leur vie au point de leur faire accomplir des choses humainement impensables : l’inadmissible sacrifice d’un fils unique ; l’improbable maternité d’une vieille femme stérile… Oserions nous engager nos vies sur des promesses semblables, et réaliser ainsi ce qu’on attend de nous ?

 

L’homme seul ne le peut. Il doit redire dans la prière, comme le père d’un enfant mort ressuscité par Jésus : “ Seigneur, je crois, mais secours mon manque defoi… ” (Mc 9, 24), ou mieux encore : « Fiat ».

 

Marcel Bernos

Publié dans Fioretti

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