À l’écoute de la parole de Dieu dimanche 28 juillet
Dix-septième dimanche du temps « ordinaire » (année C)
Invitation à la prière
(Gn 18, 20-32 ; Ps 137 (138) ; Col 2, 12-14 ; Lc 11, 1-13)
Le cadre de ces textes est posé par Paul dans la lettre aux Colossiens : « Vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l'a ressuscité d’entre les morts... Dieu vous a donné la vie avec le Christ ». Nous sommes libérés de notre poids, donc aptes à vivre dans l’Esprit de Dieu. Puis il est complété par la phrase de Jésus : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! ».
C’est parce que nous sommes ressuscités avec le Christ que nous vivons de la vie de Dieu et pouvons donc le prier en vérité. La seule prière est celle qui nous fait entrer en relation avec le Père dans l’Esprit de Jésus, la seule demande est celle de l’Esprit. On peut alors reprendre les textes.
D’abord le merveilleux marchandage d’Abraham qui nous révèle un Dieu à l’écoute et prêt à pardonner, mais le pardon ne peut arriver que si les hommes l’acceptent, au moins quelques-uns au nom de tous ! La suite de l’histoire nous apprendra qu’il n’y en a pas eu dix … Demander à Dieu de nous épargner, c’est lui demander de nous prendre dans son amour, il ne le peut que si nous voulons bien le recevoir.
Autre prière, celle que nous enseigne Jésus. « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne », prière de demande, demande au Père de nous faire entrer dans sa gloire en la reconnaissant. « Donne-nous le pain », reconnaissance de notre situation, nous sommes dans la main de Dieu, tout vient de lui, tout est à lui. « Pardonne-nous », reconnaissance que nous ne sommes pas tout, toujours quelque peu en contradiction avec ce que nous sommes appelés à être, en rupture avec ce Dieu qui veut vivre en nous. « Ne nous laisse pas entrer en tentation », donne-nous cette libération de nos chaînes que Jésus nous a acquise par-delà sa mort et sa résurrection. Le texte se termine en insistant sur la nécessité de cette prière que nous devons faire sans cesse, avec opiniâtreté. Elle nous fait entrer dans la vie du Père, la seule chose à demander étant l’Esprit.
Dieu n’intervient pas dans la vie des hommes, il ne nous protège pas des tempêtes, que ce soit celles qui sont naturelles ou celles provoquées par les hommes dans nos vies. Toutes nos demandes, même celles qui peuvent être concrètes, sont simplement un chemin pour entrer dans l’intimité du Père et lui parler comme à un père. Elles lui demandent de vivre en nous et dans tous les hommes qui, alors, par eux-mêmes, pourront bâtir le Royaume.
Marc Durand