L’histoire d’un petit baluchon (suite)

Publié le par Garrigues et Sentiers

Ce texte est la suite – enfin offerte au public – d’un texte intitulé L’histoire d’un petit baluchon, publié le 15 août 2012 et qu’on peut retrouver en cliquant ICI !

Voici donc en ce 15 août 2015 la Suite du petit baluchon...

Pour la fête de l’Assomption 2012 j’avais offert à Garrigues & Sentiers un petit récit « biblique » se rapportant à un petit baluchon que Jésus avait reçu de sa mère au moment où il commençait sa vie publique. Et voilà la suite de l’histoire (et non pas la fin)…

o O o

Lorsque Jésus eut quitté Marie sa mère pour se lancer sur les routes, il avait pris machinalement et surtout pour lui faire plaisir ce petit baluchon… sans savoir même ce qu’il contenait ! Il lui semblait bien léger, lorsqu’il le soupesait !!!

Parti de Nazareth il marchait encore à la nuit tombée ce premier jour… C’est alors qu’Il décida de s’arrêter au bord du chemin afin de se reposer un peu car la fatigue se faisait sentir… et même il lui semblait ressentir au plus profond de lui une sorte de vague à l’âme… Il s’allongea et posant la tête sur le baluchon… il s’endormit.

C’est le chant du coq qui le réveilla à l’aube… Il ouvrit les yeux et, s’asseyant, Il vit le volatile qui venait de le réveiller par son chant… C’était un beau coq couvert de belles plumes bien lustrées et brillantes… Voulant lui donner quelque chose à picorer, il ouvrit le baluchon… il était vide ! Jésus fronça les sourcils, se souvenant de ce que lui avait dit Marie, sa mère : « prends-le, il pourra toujours te servir. » Ah oui mais à quoi ? puisqu’il n’y avait rien dedans ? le temps qu’il réalise cela, le coq avait disparu… Jésus, dépité, prit le baluchon et le lança dans une haie, puis se frottant les mains il dit tout haut : « bon débarras, ce truc n’aurait fait que m’encombrer ! » Il se leva et repris la route…

Soudain il entendit quelqu’un courir derrière lui et il identifia une voix enfantine qui l'appelait en criant bien fort : « M’sieur, m’sieur… ». Il se retourna et vit un gamin de 8/10 ans courir vers lui, arrivé à sa hauteur il s’arrêta tout essoufflé. Dans un grand sourire il lui dit « bonjour m’sieur ». Jésus répondit « bonjour petit »... Ils se regardèrent un instant en silence. L’enfant tenait dans une de ses mains… le petit baluchon !

Regardant Jésus droit dans les yeux, il dit : « je crois bien que c’est à vous ça m’sieur » et le gamin pris une des mains de Jésus et lui accrocha l’objet au poignet. Jésus à la fois étonné et amusé de la liberté de cet enfant par rapport à un adulte qui lui était inconnu… répondit : « et comment sais-tu que c’est à moi ce baluchon ? » Sans se démonter l’enfant répondit : « parce que je vous ai vu le jeter dans la haie…Alors je l’ai ramassé et je l’ai ouvert, et regardez ce que j’ai trouvé dedans. » Il ouvrit sa main et Jésus reconnut… la bague de Marie, sa mère ; la bague offerte à Marie par son époux Joseph, au moment de leur union en gage de son attachement et de son amour ! Marie avait souvent montré ce bijou à son fils, lui disant que c’était pour elle un vrai trésor car une preuve tangible de l’amour sans faille que Joseph lui avait donnée un jour, à elle Marie  et par ricochet à leur fils Jésus premier né, et à chaque fois, surtout  depuis le décès de Joseph, elle avait des larmes qui apparaissaient en la contemplant… Jésus se remémorant cela se taisait, perdu dans ses pensées.

C’est lorsque que le jeune garçon lui parla à nouveau qu’il réalisa son geste pas des plus respectueux à la mémoire de son père et par rapport à sa mère si aimante !…Avoir jeté ce petit baluchon où Marie, sa mère, avait déposé le symbole même de l’amour du foyer ; où lui, Jésus avait grandi en force et en sagesse… Pour son fils qui quittait définitivement le toit familial elle avait sacrifié l’objet qui lui tenait le plus à cœur. et sans rien lui dire, en se taisant !

Le jeune garçon lui dit tout à la suite : « c’est quoi votre nom ? vous allez où ? et vous venez d’où ? car vous n’êtes pas de chez nous… je ne vous ai jamais vu par ici…! ».

Jésus, après avoir observé ce petit bonhomme, lui dit : « et toi tu t’appelles comment ? tu habites où ? et où sont tes parents qui te laissent courir seul sur la route à cette heure si matinale après un homme que tu ne connais pas ! » L’enfant baissa la tête et murmura : « je n’ai plus de parents, je suis placé chez un patron qui me fait garder ses moutons… et… » le garçon ne finissait pas sa phrase…

Jésus sentit alors chez cet enfant un grande détresse ; il fut pris de compassion pour ce petit et alors, le regardant plus attentivement, il vit les habits en haillons du garçon, ses pieds nus, et une pauvre petite figure toute mâchurée, montrant qu’il devait bien être livré à lui-même. Il dit au garçon : « dis-moi ton nom ». L’enfant relevant la tête répondit : « Samuel ». Jésus mit les mains sur la tête du garçon et dit : « Que le Seigneur tout puissant te bénisse Samuel, toi qui es exaucé par Dieu »…

(à suivre…)

Publié dans Fioretti

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M
J'aime cet article. C'est une belle histoire.
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