À l'écoute de la Parole de Dieu dimanche 6 octobre
27e dimanche du temps ordinaire
(Habaquq 1, 2-3, 2, 2-4 ; Psaume 94 (95) ; 2e épître à Timothée, 1, 6-8, 13-14 ; Luc 17, 5-10)
Tous ces textes sont un appel à la foi, à la fidélité (les deux mots viennent de « fides », ils disent la même chose).
Habaquq se plaint à Dieu de son absence de soutien. Il parle alors que Dieu a suscité les Chaldéens pour attaquer son peuple, Chaldéens qui sont pires que l’Israël infidèle. Le prophète est choqué de cette attitude de Dieu et ne se prive pas de le lui signifier (le texte choisi évite cette diatribe). Mais Dieu n’abandonne pas son peuple, il va punir les Chaldéens pour leurs exactions, et surtout il assure que « le juste vivra par sa fidélité », c’est-à-dire sa foi. Rappelons Paul dans l’épître aux Romains 1, 17 : « La justice de Dieu se révèle de la foi à la foi, comme il est écrit: Le juste vivra de la foi ».
Et le psaume est un chant d’action de grâces car Dieu est notre Rocher, notre salut. Mais attention, « ne fermez pas votre cœur comme au désert », comme l’avaient fait nos pères.
Dans son adresse à Timothée, son disciple, Paul lui rappelle qu’il a reçu un esprit de force, d’amour, mais qu’avec la force de Dieu il doit prendre alors sa part de souffrances pour l’annonce de l’Évangile. Il le presse d’être fidèle, de « garder le dépôt de la foi dans toute sa beauté ». Il y a du travail pour la mission, grâce à cette force reçue notre foi ne doit pas chanceler et nous devons nous mettre au travail.
Dans l’Évangile, Jésus, après un appel pressant, lui aussi, à la foi, nous rappelle que si nous sommes fidèles, c’est tout simplement que « nous n’avons fait que notre devoir », comme de bons serviteurs. Pas de gloriole, il nous remet, un peu brutalement, à notre place.
Ainsi ces textes ne nous bercent pas d’illusions et sont exigeants. La foi est le centre de notre action, notre fidélité est nécessaire pour répondre à l’appel du Christ. Il nous donne la force, il agit à travers nous, nous sommes de simples serviteurs qui ne doivent pas faillir, faisant notre devoir.
Nous sommes invités à réfléchir sur notre foi. La foi est assentiment et engagement, à ne pas confondre avec les croyances. Sommes-nous engagés à la suite du Christ, ou croyons simplement en un Dieu bon qui veut notre bien ? Là est peut-être la question.
Marc Durand